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Une ville, une histoire
Le partage des destins (1re partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 01 - 2005

Récit Pour Qassam larzaq, beaucoup de gens observent le jeûne.
En ce mois de novembre, il fait un froid intense dans les montagnes de l'Ouarsenis. Mais beaucoup de villageois observent un jeûne. Le ramadan n'aura lieu que dans quelques jours, mais, aujourd'hui, on célèbre Qassam larzaq, le partage des destins.
? Tu jeûnes ?, dit Omar à sa mère.
? Oui, dit-elle.
? Attends au moins le ramadan !
? Le jeûne du ramadan a son temps, celui de Qassam larzaq a son temps?
Le jeune homme va dans la petite pièce qui sert de cuisine et jette un coup d'?il sur le petit réduit en maçonnerie qui sert de garde-manger. Il ne reste plus qu?un morceau de galette et, dans une écuelle, un peu de couscous. Cela, comme c'est souvent le cas, ne suffira pas aux cinq membres de la famille qui vont s'asseoir autour de la meïda, la table des repas. Et la mère qui a jeûné, que va-t-elle manger ?
Il plonge la main dans sa poche : il n'a plus un dinar... Même pas de quoi acheter un sachet de lait ! Lui, il se passerait volontiers de souper pour laisser sa part à ses frères et s?urs, mais il y a sa mère qui jeûne...
Il tourne dans la cuisine, se demandant ce qu'il doit faire. C'est alors que Nouara, sa s?ur cadette, entre.
? Omar, dit-elle, gênée, je voudrais te parler...
Il ne lui répond pas.
? Omar, dit-elle de nouveau, Zakia et moi, nous n'avons pas faim ce soir, nous laisserons notre part à mère, à Ali et à toi?
Il la regarde en fronçant les sourcils.
? Moi non plus, je n'ai pas faim.
? Tu as travaillé toute la journée, tu n'es pas revenu à midi, alors tu as forcément faim !
Sa s?ur a raison, il a trimé toute la journée chez Moh, le cafetier du village, et il est épuisé. Et encore, s?il ramenait quelque chose pour sa mère et ses frères ! Mais non, il doit verser une grande partie de son salaire pour payer les dettes que son père a laissées.
Slimane, cloué au lit pendant plusieurs mois par la maladie, a dû emprunter de l'argent pour acheter les médicaments dont il avait besoin, espérant un jour guérir et reprendre son travail. Hélas, il est mort... et il a laissé sa femme et ses quatre enfants dans la misère.
Omar, l'aîné, s'est fait embaucher comme serveur dans un café et l'argent qu'il gagne, il le donne aux créanciers de son père. L'un d'eux est son propre oncle, Brahim, et c'est le plus féroce de tous ! Il ne cesse de lui réclamer son dû et menace de s'emparer du seul bien que possède Slimane, un champ... Un champ convoité par beaucoup de gens, au demeurant, parce que situé au bord de la route et donc propice pour un commerce.
? Vends le champ que ton père a laissé !, ne cesse de le harceler Brahim.
? Jamais !, répond Omar. Mon père nous a recommandé de ne pas vendre le champ.
? Tu penses peut-être construire un jour ?, répond l'oncle avec ironie.
? Si Dieu le veut, répond Omar.
Mais aujourd'hui, il n'a même pas de quoi offrir un dîner à sa mère qui observe le jeûne. (à suivre...)


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