Mise au point n Le relancement du crédit à la consommation et du crédit automobile ne pourra se faire que lorsque les entreprises de production de véhicules seront opérationnelles. C'est ce qu'a affirmé, hier, Karim Djoudi, ministre des Finances, à l'issue de la séance plénière de l'APN, consacrée à la présentation du texte de loi de finances complémentaire pour 2011. Ainsi, le représentant du gouvernement a mis fin aux rumeurs persistantes faisant état d'un éventuel retour à ce crédit. D'ailleurs, indique-t-il, il n'est pas inscrit dans la LFC 2011 en réaffirmant que cette question est «un choix politique et économique du gouvernement». Quant à la protection des ménages dont le pouvoir d'achat est très faible, le gouvernement prévoit, selon M. Djoudi, une autre formule qui permettra le relancement du crédit à la consommation. Cela ne sera possible qu'après la mise en place d'une centrale des risques par la Banque d'Algérie, affirme-t-il. Concernant l'avant-projet de la LFC 2011, soumis pour la première fois au débat des députés, le ministre des Finances a fait savoir que ce dernier est consacré exclusivement à la prise en charge des décisions arrêtées par le Conseil des ministres du 22 janvier 2011. En clair, il s'agit, explique-t-il, de la couverture financière des décisions relatives à l'emploi, à l'investissement, au logement et aux subventions des prix de large consommation. Les récentes décisions de la tripartite (gouvernement-Ugta-patronat) sont également concernées par la LFC 2011, notamment celles inhérentes à l'allégement du Crédit documentaire (Crédoc) et le soutien aux PME, a-t-il ajouté. Evaluant la situation financière de l'année en cours, le premier argentier du pays parle d'un déficit budgétaire de 4 693 milliards de dinars (environ 46,93 milliards d'euros) soit 33,9% du PIB, compte tenu du budget 2011 amendé. Toutefois, ce déficit, ajoute-t-il, sera couvert sans le recours au Fonds de régulation des recettes (FRR). Pour rappel, la Loi de finances pour 2011 a fixé le niveau du budget de l'Etat à 6 618,4 DA, dont 3 434,3 milliards de dinars au titre du budget de fonctionnement et 3 184,1 milliards de dinars pour le budget d'équipement. Interrogé, par ailleurs, sur le fondement d'une information rapportée, hier, par la presse nationale faisant état d'un gel des avoirs du chef de l'Etat libyen Maamar Kadhafi en Algérie, le représentant du gouvernement s'est contenté de dire que «l'Algérie applique les résolutions de l'ONU».