Les risques inflationnistes ainsi que le d�s�quilibre budg�taire restent ma�trisables � terme, selon le ministre des Finances. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ainsi que Karim Djoudi, qui a pr�sent� hier � l�Assembl�e populaire nationale le projet de loi de finances compl�mentaire pour 2011, a voulu att�nuer ces risques qui d�coulent de l�importante d�pense publique d�cid�e et en hausse de 25%. Dans la mesure, selon le ministre des Finances, o� les risques d�inflation, calcul�e � 4% et d�coulant des r�centes revalorisations salariales, sont av�r�s importants. N�anmoins, Karim Djoudi a estim� que l��largissement du soutien budg�taire aux prix de nouvelles mati�res alimentaires (sucre et huile notamment) ainsi que la croissance attendue de la croissance agricole vont influer mod�r�ment sur la variation des prix � la consommation. Et au regard d�une fiscalit� tant p�troli�re qu�ordinaire qui devrait couvrir les d�penses de fonctionnement. De m�me, le ministre des Finances s�est montr� rassurant sur la soutenabilit� des finances publiques, la ma�trise du d�s�quilibre budg�taire. Dans la mesure o� le d�ficit budg�taire, calcul� � 4 693 milliards de dinars et repr�sentant 34% du PIB, pourra �tre couvert sans toucher au Fonds de r�gulation des recettes (FRR), �th�oriquement�, selon M. Djoudi. Et cela m�me si le d�ficit budg�taire r�el �doit �tre autour de 10 � 11%�, rel�ve-t-il. Et d�autant que les disponibilit�s du FRR seront renouvel�es gr�ce � la diff�rence entre le prix de r�f�rence du baril (37 dollars) et le cours actuel (111 dollars le baril sur les quatre premiers mois de 2011). Karim Djoudi avait pr�sent�, auparavant en s�ance pl�ni�re, un fait in�dit dans les annales parlementaires, cette loi rectificative qui prend en compte, notamment, les incidences des mesures socio�conomiques d�cid�es par les pouvoirs publics en mati�re de r�gulation du march�, am�lioration du pouvoir d�achat et soutien aux entreprises. Comme la LFC 2011 inscrit les r�centes d�cisions de la r�union tripartite gouvernement- UGTA-patronat dont celles concernant l�all�gement du cr�dit documentaire pour les entreprises de production et de transformation qui pourront �galement recourir au transfert libre qui passe de 2 millions de dinars � 4 millions de dinars. Soumis � l�APN en mai dernier, ce projet de loi a �t� examin� par la commission finances et budget qui y a apport� une trentaine d�amendements et modifications. Apr�s la pr�sentation, les d�put�s ont entam� hier matin les d�bats par des interventions pour certaines laudatives vis-�-vis de la d�marche gouvernementale et pour d�autres critiques en raison de la mauvaise gouvernance. En ce sens, certains �lus ont demand� l�arr�t des subventions publiques, d�autres ont contest� la cr�ation de fonds sp�ciaux inutiles. Au nombre de 126, les interventions des d�put�s se poursuivront aujourd�hui et demain en matin�e, et la r�ponse du ministre des Finances est attendue pour l�apr�s-midi suivante. C. B. GEL DES AVOIRS LIBYENS L�Alg�rie applique les r�solutions onusiennes Le ministre des Finances a confirm� hier le gel des avoirs libyens dans les banques et institutions financi�res nationales. En marge d�une s�ance pl�ni�re � l�APN, Karim Djoudi a indiqu� que l�Alg�rie applique les r�solutions de l�ONU. Par cons�quent, tout mouvement ou transfert de fonds et toutes les transactions immobili�res et autres transferts de propri�t�s sont gel�s et les biens des personnes ou entit�s list�es par l�ONU doivent �tre identifi�s. C. B. RELANCE DU CR�DIT � LA CONSOMMATION Le oui mais� La relance du cr�dit � la consommation est possible mais pas � l�ordre du jour, selon le ministre des Finances. Hier, en marge d�une s�ance pl�ni�re � l�APN, Karim Djoudi a estim� que le retour au cr�dit, notamment v�hicules, d�pend d�une double conditionnalit�. Celle de r�pondre � l�int�r�t national, d�velopper une production automobile en Alg�rie m�me dans le cadre du partenariat. Mais aussi de veiller � pr�server les m�nages du risque d�endettement, la mise en place d�une centrale des risques au niveau de la Banque d�Alg�rie �tant primordiale. C. B. AFFAIRE DJEZZY L��valuation se poursuit sans retard L�op�ration d��valuation d�Orascom Telecom Alg�rie (OTA) se poursuit normalement et sans retard, selon le ministre des Finances. Hier, Karim Djoudi a indiqu� que les deux banques d�affaires d�sign�es l�une par l�Alg�rie et l�autre par le propri�taire d�OTA poursuivent l��valuation de l�op�rateur de t�l�phonie mobile.