Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a conditionné mardi le retour du crédit à la consommation pour l'acquisition de véhicules par l'émergence d'une industrie automobile nationale. "Il y a un certain nombre de projets (d'usines) d'automobiles actuellement en discussion entre le gouvernement algérien et les producteurs. A partir du moment où ces projets seront réalisés, nous aurons même à accompagner cela par la mise en place (...) de crédit à la consommation pour l'acquisition de véhicules fabriqués sur le marché domestique", a déclaré M. Djoudi à la Radio nationale. Le ministre a, en outre, rappelé que l'arrêt du crédit à la consommation décidé par la loi de finances complémentaire de 2009 (LFC2009), avait été pris dans un contexte marqué par "un emballement des importations de véhicules". "Nous étions en 2008 à près de 3,5 milliards de dollars d'importations de véhicules et de pièces détachées", a affirmé M. Djoudi. "Or, poursuit-il, la logique engagée depuis la LFC de 2008 et celle de 2009, était de donner un avantage comparatif à la production nationale et à partir du moment où la production nationale (d'automobile) pourra se substituer à l'importation, les crédits à la consommation pour cette production pourront revenir". La LFC2009, rappelle-t-on, avait supprimé tous les crédits à la consommation, hormis le crédit immobilier.