Brainstorming n Les spécialistes débattent, depuis hier, au Club-des-Pins, la problématique de l'urbanisme en vue d'élaborer un code codifiant l'ensemble des actes de l'urbanisme et de la construction. «L'objectif est de redonner un meilleur visage aux villes et villages d'Algérie et d'offrir un cadre de vie agréable aux futures générations», a déclaré, hier, Nouredine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme en marge de ces assises, les premières du genre depuis l'indépendance. Selon lui, ces assises devraient permettre l'élaboration d'un code de l'urbanisme codifiant l'ensemble des actes de l'urbanisme et de la construction. Autrement dit, le nouveau cadre mettra fin à l'incohérence, voire l'anarchie qui caractérise nos tissus urbains. En attendant les recommandations de ces assises, prévues, aujourd'hui, lundi, en fin de journée, le premier responsable du secteur a relevé un facteur essentiel pour concrétiser cette vision. Il s'agit de la formation des spécialistes dans les différents métiers de l'urbanisme à l'instar de l'urbaniste, de l'architecte urbaniste et de l'aménageur urbaniste. «Il faut qu'il y ait un renforcement de ces disciplines», dira-t-il en rappelant que cela se fera à l'Ecole nationale de l'habitat qui sera créée incessamment. Dans cette optique M. Moussa a évoqué des mesures incitatives à l'attention de ceux qui vont choisir d'étudier ces métiers afin d'assurer la ressource humaine qui manque au développement du secteur. Outre cela, le conférencier a rappelé les deux instruments créés récemment pour l'organisation du même secteur, à savoir la création de l'agence nationale de l'urbanisme ainsi que l'inspection générale de l'urbanisme. S'agissant de l'agence nationale de l'urbanisme, il expliquera que celle-ci se chargera de la gestion des projets dans le cadre de l'aménagement. Cela d'une part, et d'autre part, elle apportera le soutien nécessaire aux services techniques des collectivités locales. Quant à l'inspection générale de l'urbanisme et les inspections régionales renforcées, elles s'occuperont du contrôle dans le domaine de l'habitat. Le ministre a même évoqué la police de l'urbanisme qui est déjà opérationnelle. Interrogé sur l'anarchie qui règne dans nos agglomérations, le représentant du gouvernement, tout en considérant que l'urbanisme est l'affaire de toute la société, estime que les choses commencent à revenir à la «normale». D'après lui, les dépassements commis lors de la décennie noire sont nettement réduits grâce aux outils de contrôle créés et le rôle que jouent les élus locaux dans le développement de leurs communes. Cela dit, les instruments de l'urbanisme, institués dans le cadre de la loi 90-29 relative à l'aménagement de l'urbanisme ont été certes de précieux outils pour l'amélioration de la gestion et de l'espace, mais aujourd'hui, ajoute-t-il, leur efficience sur le terrain mérite de faire l'objet d'une évaluation sereine. Djamal Djenane