Roger Federer et Novak Djokovic n'ont mis que trois heures à eux deux pour franchir le premier tour de Wimbledon hier, répondant ainsi à leurs deux rivaux du haut du tableau, Rafael Nadal et Andy Murray, qui s'étaient qualifiés tout aussi facilement la veille. Soucieux de s'épargner une mésaventure semblable à celle de 2010, le Suisse a balayé le Kazakh Mikhaïl Kukushkin, 61e mondial, en trois sets 7-6 (7/2), 6-4, 6-2 et 1h 42 min, sans jamais trembler le moins du monde. «C'était mieux cette fois-ci. Au premier tour, tout ce qui compte, c'est d'être solide et de passer. Je joue bien, je sers bien, je me déplace bien. J'ai gagné facilement mes services. Ce qui m'a permis d'être décontracté», a dit le sextuple vainqueur du tournoi. Fatigué après son parcours jusqu'en finale de Roland-Garros, le N°3 mondial avait décidé de faire l'impasse sur la préparation à Wimbledon et disputait donc son premier match sur gazon de la saison. C'était le cas aussi de Djokovic, qui avait ressenti le besoin de souffler après son époustouflant début de saison et sa série de 43 victoires interrompue par Federer en demi-finale de Roland-Garros. Cette coupure d'une petite vingtaine de jours ne semble pas avoir cassé le rythme du N°3 mondial, si l'on se fie à la démonstration qu'il a réussie contre le Français Jérémy Chardy, 54e mondial, balayé 6-4, 6-1, 6-1 en 1h 20 min. «Je suis content de voir que je joue toujours bien et que je suis encore frais mentalement», a dit le Serbe. Emouvant retour de Serena Williams Plus que ces deux formalités vite expédiées, le public du Central retiendra probablement l'émouvant retour de Serena Williams, après pratiquement un an passé loin des courts de tennis. Victime d'une blessure au pied puis, surtout, d'une embolie pulmonaire qui aurait pu mettre sa vie en danger, l'Américaine a fondu en larmes après sa victoire sur la Française Aravane Rezaï en trois sets 6-3, 3-6, 6-1. «Je ne suis pas une pleureuse. Je devais avoir quelque chose dans l'œil», a plaisanté la double tenante du titre, quatre fois championne de Wimbledon, qu'on ne saurait écarter de la liste des candidates au titre, même si elle est à l'évidence encore loin de sa meilleure performance, après avoir joué seulement un tournoi, à Eastbourne, depuis sa finale de l'an passé. Face à Rezaï, 61e mondiale, la cadette des Williams, 29 ans, a été solide au service (13 aces), mais a commis de trop nombreuses erreurs, à cause d'un déplacement laissant à désirer, qui lui ont coûté la deuxième manche. Cyclisme / Tour de France Contador : «Ce sera très difficile» Maintenant que la participation au Tour de France du tenant du titre Alberto Contador ne fait aucun doute, un seul point d'interrogation demeure, sur l'état de forme de l'Espagnol. El Pistolero a été amené à s'exprimer sur ce sujet, durant l'émission Sportweekend de Sporza television : «Là, je suis fatigué. Mes muscles ressentent encore le Giro.» Coup de bluff ou non, Contador a affirmé qu'il lui «serait très difficile de gagner le Tour à nouveau, car il requiert une approche spécifique. Le Giro n'était pas la préparation idéale, parce qu'il était vraiment dur.» Mais le coureur de Saxo Bank a aussi avoué être confiant sur l'état de forme qu'il affichera au départ de la Grande Boucle, le 2 juillet prochain : «J'aurai assez de repos. Et parce j'adore courir, je serai rapidement dans le rythme.» Il disputera les championnats d'Espagne (en ligne et de contre-la-montre), seules courses à son programme depuis la fin du Tour d'Italie, le 29 mai. Sanchez en tête d'affiche Quatrième du dernier Tour de France, Samuel Sanchez (33 ans) sera à nouveau le leader de la formation Euskaltel-Euskadi pour l'édition 2011. «Gagner une étape, c'est l'objectif fondamental, affiche le manager général Igor Gonzalez de Galdeano. Nous rêvons du podium, l'année passée nous en avons été tout prêts (Sachez a échoué à 3'40» de Contador en 2010, ndlr) et c'est un rêve qui est présent. Mais nous savons aussi que ce sont les meilleurs coureurs au monde qui font le Tour. Seuls deux des sept coureurs découvriront la Grande Boucle pour la première fois : Paul Urtasun et Gorka Izagirre. Aujourd'hui, les neufs sélectionnés prépareront l'exercice spécifique du contre-la-montre par équipe (prévu le 3 juillet pour la deuxième étape), à Vitoria-Gasteiz (Pays-Basque). Athlétisme / Championnats de Jamaïque Bolt ne participera pas Usain Bolt, détenteur du record du monde du 100 m et 200 m, ne participera pas aux Championnats de Jamaïque le week-end prochain, a annoncé la Fédération jamaïquaine. «Il n'est pas inscrit», a déclaré Ludlow Watts, trésorier de la Fédération jamaïquaine, sur une chaîne de télévision nationale. Le manageur du champion olympique et du monde sur 100 m et 200 m a indiqué, pour sa part, dans un communiqué que la prochaine compétition disputée par Bolt serait la réunion de Saint-Denis en France (région parisienne), comptant pour la Ligue de diamant, le 8 juillet. Les champions du monde en titre sont automatiquement qualifiés par la Fédération internationale (IAAF) pour les prochains Mondiaux prévus du 27 août au 4 septembre à Daegu (Corée du Sud) et Bolt n'a, donc, pas besoin de disputer les Championnats nationaux pour décrocher son billet. Même en l'absence de Bolt, le 100 m messieurs des Championnats de Jamaïque sera particulièrement relevé. Pas moins de six athlètes ayant couru en moins de dix secondes cette saison — Steve Mullings (9.80), Nesta Carter (9.92), Asafa Powell (9.93), Michael Frater (9.94), Yohan Blake (9.95) et Nickel Ashmeade (9.96) — vont se disputer les trois places en jeu pour les Mondiaux. Formule 1 Hamilton Senior mise sur son fils pour le titre Très critiqué pour son pilotage agressif à Monaco puis à Montréal, surveillé de près par la FIA suite à des déclarations mal contrôlées, au cœur des rumeurs concernant son avenir entre McLaren Mercedes et Red Bull Racing... La vie du Britannique en Formule 1 n'est pas un long fleuve tranquille actuellement. Une mauvaise passe qui se ressent directement au classement du championnat du monde puisque le champion du monde 2008 est désormais quatrième, à 76 longueurs du leader Sebastian Vettel. Pour autant, avec ce que l'on connaît du caractère d'Hamilton, il n'est pas près de baisser les bras et n'a sans doute pas fait une croix sur le titre. Un titre qui reste accessible alors qu'il reste encore douze courses à disputer. C'est en tout cas ce dont est convaincu son père, qui serait même prêt à miser un peu d'argent sur une victoire finale de son fils à la fin de l'année. «Si j'étais quelqu'un de joueur, je miserais un peu d'argent sur Lewis pour la victoire dans le championnat du monde cette année. Il y a beaucoup d'obstacles. Il peut le faire», a déclaré Anthony Hamilton au Daily Mail. A Valence, le week-end prochain, Lewis Hamilton a la ferme intention de retrouver les avant-postes. Après deux dernières courses chaotiques, la Formule 1 attend de voir s'il en est capable.