Promotion n Une vingtaine d'artisans porteurs de projets ont été formés cette semaine par un Algérien cadre de la Chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya de Tipasa (CAM). Belhadj Larbi Mohamed, formateur, nous a fait part de son soulagement quant au niveau des jeunes artisans venus avec cette volonté d'apprendre les techniques de gestion d'une entreprise qui viendront s'ajouter à leur expérience sur le terrain. Mohamed, qui a déjà formé plus de 800 jeunes dans d'autres régions du pays (Laghouat,Tindouf, Tipasa...), a ajouté que ces sessions de formation ont pour but d'aider les jeunes à trouver un emploi ou à mettre sur pied leur propre projet, ce qui permettra d'assurer du travail pour d'autres jeunes artisans. Le niveau des porteurs de projets est acceptable selon cet encadreur, «ce qui leur manquait, ce sont l'encadrement et l'orientation», nous dit-il. Ces jeunes ont bénéficié de cours simplifiés sur la commercialisation, l'étude du marché et bien d'autres notions aux normes internationales, selon notre interlocuteur. Ils bénéficieront d'une attestation agréée par le BIT. Ces futurs promoteurs bénéficient de formations selon le mode de création de leurs entreprises artisanales, selon le directeur de la CAM, Mohamed Lakhdari. Les jeunes en phase de réflexion sur leur projet bénéficient d'une ou de deux journées de formation de notions de base et 21 jours pour ceux qui sont en phase de création. Et ceux qui possèdent déjà leurs registres du commerce bénéficient d'une semaine de formation et cherchent à apprendre comment bien gérer leur entreprise. Depuis le mois de janvier 2010, près de 300 jeunes porteurs de projets ont bénéficié d'une formation à la CAM. «Plus de 500 dossiers sont en attente», selon son directeur. En outre, l'unique femme concernée, Samia de la wilaya de Hadjout, compte ouvrir son bureau de photographe dans le cadre de l'Ansej. «Comme je n'ai pas de diplôme, je suis là en formation pour une qualification. J'ai de l'expérience et je veux travailler à mon compte.» Nordine, dont l'entreprise de réparation de pneus est en cours de lancement, confie avoir beaucoup appris lors de sa formation. Il a décroché une qualification bien que possédant déjà une certaine expérience dans son domaine de prédilection, acquise à El-Beldj, son village, à Tipasa. Mohamed, en revanche, est spécialisé en «tour et fraisage». Il compte ouvrir son local à Koléa par ses propres moyens, sans passer par un dispositif d'aide au crédit. «J'avais des idées pour la gestion d'une entreprise. Mais la formation m'a permis d'améliorer mes idées et de bien me préparer à les gérer sur le terrain.» A signaler que la CAM recevra bientôt un expert international espagnol en céramique, à Tipasa, pour encadrer des jeunes et leur montrer son savoir-faire. La chambre de l'artisanat est en phase de développement de son partenariat avec les services de la formation professionnelle pour assurer la formation des jeunes artisans qui veulent décrocher des qualifications.