«Vu les conditions dans lesquelles les sujets du bac sont élaborés, acheminés et livrés, une fuite relève du domaine de l'impossible», a déclaré Ali Salhi, directeur de l'Onec. Ce dernier a nié catégoriquement les rumeurs «colportées par quelques indignes organes de la presse écrite sur une probable fuite des sujets du bac 2011.» «Je défie quiconque de m'apporter des preuves sur cela ou sur les dépassements lors du déroulement infaillible des examens», a-t-il ajouté. En guise de riposte, l'Office national des examens et concours au ministère de l'Education nationale, annonce son directeur, «a décidé de poursuivre en justice quelques organes de presse pour diffamation et information infondée». «Ce sont quelques journaux, invisibles d'ailleurs dans le champ médiatique, qui ont voulu perturber et les élèves et les parents et les examens», enchaîne le directeur tout en rassurant que la fuite d'un sujet relève du domaine de l'impossible, vu les mesures extrêmement sévères prises pour protéger les sujets et les copies. «Croyez-moi, le ministre lui-même ignore le contenu des sujets avant leur sortie officielle», rassure encore le directeur. Ainsi, une action de justice est intentée et une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances des rumeurs qui ont caractérisé le bac de cette année sur une probable fuite des sujets. En outre, M. Salhi a annoncé que l'opération de correction du baccalauréat de cette année a été entamée jeudi dernier. Les deux premiers jours ont été réservés aux consultations et à la mise en place du système de correction et aux barèmes de notation avec les enseignants désignés pour corriger, précisera-t-il. «La vraie correction des copies a commencé, hier, samedi», ajoute M. Salhi. Par ailleurs, pour assurer la correction de quelque 5 millions de copies des épreuves du bac de cette année, 49 centres de correction sont opérationnels à travers les 48 wilayas du pays et 33 000 correcteurs sont mobilisés pour assurer la correction du bac 2011. L'enseignant sera rémunéré à raison de 35 DA la copie, en plus d'une prime de 600 DA par jour. Pour les cas de tricherie, M. Salhi a annoncé que 230 cas ont été recensés cette année, majoritairement parmi les candidats libres. Le directeur de l'Onec a assuré également que «le temps des recours est révolu», annonçant à cet effet que l'élève n'aura en aucun cas droit au recours. «Si la brèche des recours est ouverte, l'Office n'en finira pas. Même les lauréats déposeront des recours...».