Résumé de la 22e partie n Ouarda tente de raisonner son fils, qui veut épouser Wissam. Le jeune homme, qui s'attendait à un soutien inconditionnel de sa mère, est déçu. Alors qu'il attend Wissam devant le portail du lycée, il pense déjà au jour où elle ne sera pas là et qu'il passera devant ce lycée. La sonnerie retentit. Il recule pour ne pas être submergé par le flot des élèves, mais aussi pour mieux voir Wissam. Elle est d'ailleurs parmi les premiers à sortir. Il va vers elle. — Tu es là depuis longtemps ? demande-t-elle. — Non, dit-il. — Tu as l'air agité ! Il hausse les épaules. la jeune fille a raison, il est en effet agité, mais ce n'est pas l'attente qui le rend ainsi, c'est la réponse qu'elle va apporter à sa demande. Une réponse à laquelle il accroche tous ses espoirs ! — allons au parc, dit-il. Elle le suit docilement. Le jardin est à quelques mètres du lycée seulement, ils pourront discuter tranquillement. Mais Mounir n'attend pas d'être au jardin pour lui parler de ce qui le préoccupe. — Alors, dit-il, tu en as parlé avec ta mère ? — Oui, dit-elle. — Et alors ? demande-t-il. — Elle était étonnée d'apprendre que j'avais un petit ami ! — Etonnée seulement ? — Oui, mais quand je lui ai parlé de mariage, elle a éclaté de rire ! Mounir s'arrête, atterré. — Elle a éclaté de rire ! — Oui, elle a dit que ce n'est pas sérieux ! — Et qu'as-tu répondu, toi ? — Que veux-tu que je réponde ? Je l'ai laissée parler. — Tu l'as laissée parler ! Il ne pose plus de questions. Ils entrent dans le jardin et s'enfoncent dans un petit bosquet. Il y a un banc couvert de feuilles mortes. Mounir les balaie de la main et étend un mouchoir. — tu peux t'asseoir ! Elle s'assied et il se met à côté d'elle. — Maintenant, dit-il, rapporte-moi dans le détail toute votre conversation... Je veux que tu me dises tout ! Elle hoche la tête. — Oui, je te dirai tout, dit docilement la jeune fille. Il la regarde. — As-tu su défendre comme il fallait notre cause ? Elle le regarde, hésite, puis dit : — Oui, dit-elle. (A suivre...)