«La décision de délocalisation est irréversible et irrévocable, les transporteurs auront à choisir entre résister ou se redéployer vers d'autres wilayas», c'est ce qu'a déclaré Hamel Rezig lors d'une conférence de presse qu'il a animée, hier, à la wilaya. Le premier responsable du secteur dira que les transporteurs de voyageurs actuellement en grève et qui ont observé hier un sit-in devant sa direction, n'ont d'autres choix que de se plier à la décision de délocalisation qui entre dans le cadre de la mise en place d'un «plan pour décongestionner la ville de Tizi Ouzou». Tout au long des réponses apportées aux questions des journalistes, il ressort que la décision de délocalisation a été prise dans l'urgence et la situation des nouvelles gares qui manquent de toutes commodités le confirme. M. Rezig reconnaîtra effectivement qu'il y a des déficits que sa direction est en train de prendre en charge. Une prise en charge qui intervient après la décision de délocalisation. Ainsi il dira que des travaux d'extension de la gare de Bouhinoune sont entamés pour augmenter le nombre de quais, jusque là insuffisant pour recevoir l'importante quantité de bus interwilayas, travaux qui dureront une année, a-t-il précisé. Au niveau des autres gares, des travaux sont également en cours pour la réalisation d'abribus, de toilettes publiques... Tout en déclarant que le plan de circulation a fait l'objet d'une «étude réalisée par des bureaux d'études de renommée nationale, voire internationale», il avouera toutefois que des lacunes peuvent apparaître d'où le choix de la période des vacances pour le mettre en œuvre, «ce qui nous permettra d'y apporter des correctifs et d'être prêt à la rentrée». Concernant le surcoût que la délocalisation engendrera pour les voyageurs, il dira que l'Entreprise de transport urbain et suburbain de Tizi Ouzou (Etusto) propose des abonnements. Il n'en demeure pas moins que les voyageurs, notamment ceux qui se déplacent quotidiennement à Alger pour travailler, seront contraints de débourser une somme supplémentaire qu'ils ne dépensaient pas avant la délocalisation. Ce surcoût est estimé à 10 800 DA par an (week-end compris) et par personne, sans les formules d'abonnement. Celles-ci permettront de réduire la somme à 5 000 DA/an.