Le Tribunal suprême électoral (TSE) du Guatemala a rejeté, hier, la candidature à l'élection présidentielle de l'ex-épouse du chef de l'Etat, Sandra Torres, qui a divorcé de son mari en avril pour se présenter. La Constitution guatémaltèque interdit aux parents au premier degré d'un Président en exercice de lui succéder et Mme Torres, de son propre aveu, avait divorcé du chef de l'Etat, Alvaro Colom, pour pouvoir se porter candidate à la présidentielle du 11 septembre prochain pour le Parti social-démocrate de son ex-époux. Torres, 52 ans, considérée comme une femme de caractère et l'éminence grise de son ex-époux, avait annoncé sa candidature le 8 mars dernier après une journée de mobilisations de sympathisants, qualifiées de «spontanées» par le parti, qui avaient manifesté dans la rue pour lui demander de se présenter. Sa décision de divorcer, considérée comme une fraude déguisée, avait provoqué une levée de boucliers, mais elle l'avait justifiée en affirmant qu'elle agissait par amour pour le peuple, dont elle se veut le porte-drapeau. On me critique «parce que je divorce d'avec le Président, mais c'est pour épouser le peuple», avait-elle affirmé lors d'une conférence de presse avant de fondre en larmes en avouant qu'elle continuait d'avoir «un amour profond et solide» pour son mari qu'elle a épousé en février 2003.