Le président du Guatemala, Alvaro Colom, et son épouse, Sandra Torres, ont présenté une demande en divorce qui permettra à la première dame guatémaltèque de contourner l'empêchement constitutionnel lui interdisant de se présenter à la succession de son mari. «La demande en divorce par consentement mutuel a été présentée le 11 mars», a précisé le porte-parole de la Cour suprême. Trois jours avant que cette demande soit formulée, Sandra Torres avait annoncé son intention d'être candidate à la présidence de la République, fin 2011, afin de succéder à son époux. L'épouse de l'actuel président guatémaltèque est soutenue par l'alliance entre le parti présidentiel, l'Unité nationale de l'espérance (Une), et celui qui l'avait précédé à la tête du pays de 2004 à 2008, la Grande alliance nationale (Gana). Les opposants avaient cependant fait valoir un article de la Constitution qui interdit à des parents proches du Président, ainsi qu'à des membres de sa famille, dont son épouse, de se présenter. Le principal candidat de l'opposition de droite, Otto Perez Molina, du Parti des Patriotes (PP), a qualifié de «fraude» cette demande de divorce.