Prévisions n Le ministre de tutelle a appelé à l'exploitation massive et rationnelle des maisons de jeunes. La campagne de colonies de vacances a été officiellement lancée au camp de l'Agence nationale des loisirs de la jeunesse (Analj) de Zéralda. Selon les prévisions du ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hachemi Djiar, plus de 35 000 colons à l'échelle de toute la côte algérienne seront accueillis cette année. Sans compter les enfants qui «entrent dans le cadre de jumelage entre les maisons de jeunes à l'échelle nationale». Parmi ces enfants, près de 11 000 seront pris en charge par 8 unités de l'Analj. Cette 1re promotion de colonie concerne des enfants venus de Saïda, de Ghardaïa et de Tissemsilt. Un mixage entre 3 régions différentes, 3 cultures et 3 traditions. Elle se veut, selon le ministre, un espace qui permettra aux enfants de tisser des liens d'amitié et d'échange. Le lancement officiel de cette campagne a été un espace d'expression pour nombre d'associations et clubs de maisons de jeunes pour faire connaître leur savoir-faire à travers des expositions. La chorale Baraîîm el-Fen de M'chedallah (Bouira), sous la direction de l'artiste Omar Mikli ainsi que la troupe musicale artistique andalouse ont montré toute l'étendue de leur talent. Les colons, aussi, ont saisi l'occasion pour lancer leur tournoi de football sous le thème «Tous pour un esprit sportif». Enfin, lors de sa visite des stands de travaux manuels, de jeux d'échecs et de créations de jeunes, le ministre a appelé à l'exploitation massive et rationnelle des maisons de jeunes au profit des jeunes. Il a annoncé que son département projette des programmes en collaboration avec la Ligue arabe dont le volontariat et le sport infantile. Au centre de vacances de Zéralda, où nous avons interrogé des enfants venus de Saïda, Tissemsilt et Ghardaïa, nous avons partagé avec ces derniers des moments mémorables. Et nous sommes même allés en excursion avec eux à Tipasa, une ville historique et archéologique, à bord de 2 bus de l'Etusa où plus de 230 enfants et animateurs étaient entassés. Tout le long du chemin, ils n'ont cessé de chanter, de danser et de s'amuser. La première escale était pour les ruines romaines de Tipasa que les petits chérubins n'avaient vues que sur le petit écran ou des images. Certains étaient tout de même déçus de ne pas avoir visité les «ruines de la piétonnière» de la ville, faute d'argent. «Nous sommes une Epic et nous ne pouvons laisser entrer personne gratuitement. A la rigueur, à demi-tarif, soit 10 DA par enfant», nous a indiqué l'agent devant la porte d'accès aux ruines. Les organisateurs, selon une animatrice, n'ont pas prévu les frais d'entrée, pensant qu'elle était gratuite. Juste deux groupes ont payé leurs places grâce à la bonne gestion financière de leurs animateurs qui détenaient l'argent de poche des enfants. D'autres ont simplement préféré acheter des cadeaux souvenirs à leurs proches. Des cadeaux qui n'étaient pas à la portée de toutes les bourses des enfants démunis. - Toutes les wilayas sont concernées par des colonies de vacances de l'Analj qui a réparti ses centres sur 3 à 4 wilayas pour ne pas exclure les enfants. A Sidi-Fredj, le centre El-Mokrani regroupe les wilayas de Tamanrasset, Tizi Ouzou et Oum El-Bouaghi. Le camp de Ben-Badis accueille les enfants de Oued Souf, Taref et Aïn-Defla. L'Agence nationale des loisirs de la jeunesse (Analj) qui relève du ministère de la Jeunesse et des Sports, pour rappel, vise la promotion et le développement des activités de loisirs éducatifs et de plein-air au profit de la jeunesse et de l'enfance (7 à 14 ans). Elle compte actuellement 17 centres de vacances et campings pour jeunes répartis sur la côte algérienne de l'Est à l'Ouest, en forêt et en montagne aussi. Elle propose des activités de loisirs et des échanges au niveau interne et international et ce, outre la formation de directeurs, de gestionnaires et d»animateurs de centres de vacances.