Méthode Il s?agit de former, chez l?élève, des habitudes saines, qu?il aura bien assimilées car bien comprises. Il importe que cet enseignement se rattache à d?autres disciplines : la morale, les sciences, la langue? En cours de morale, le maître mettra l?accent sur les dangers des drogues ; affaiblissement de l?intelligence et de la volonté, ruine de la santé, hostilité envers autrui, appauvrissement pécuniaire... Les vraies leçons de morale ne sont pas celles où l?enfant écoute le maître parler, puis transcrit sur son cahier un résumé à apprendre par c?ur. Non, cette méthode est à bannir. Elle ne suscite ni le désir ni la motivation de l?élève qui reçoit de façon passive le message. Au contraire, c?est à partir de petites causeries, ponctuées de questions pertinentes et menées dans un climat détendu que le maître pourra capter l?intérêt de ses élèves pour mieux les convaincre. Rendre le cours animé et vivant en utilisant des photos-chocs, des images fortes (diapositives vidéo...). A l?occasion, on invitera un médecin, un policier, un juge, un expert de la lutte contre la drogue. Leurs explications seront instructives, elles donneront plus d?impact ? en les renforçant ? aux leçons du maître. L?enseignement des sciences physiques et naturelles servira de second point d?appui à l?enseignement antidrogue. Les explications scientifiques avec force détail dans les descriptions viendront éclairer les leçons de morale sur le sujet. Le maître décrira les effets effroyables de la drogue sur l?organisme humain. Le cours sur l?hérédité sera une occasion pour frapper les esprits en mettant en exergue les risques encourus par le nouveau-né dont l?un des parents est toxicomane. En cours de langue, le maître donnera à étudier des sujets en relation avec la nocivité des drogues. Ces thèmes seront abordés en dictée, en rédaction, en philosophie... Cependant, afin d?inspirer à l?enfant l?horreur des drogues (tabacs, alcools..), le maître a besoin d?une méthode, qui agisse sur les facultés intellectuelles et affectives de l?enfant. Quelles sont ces facultés ? La sensibilité Pour être profitables à l?élève, les leçons, qui structurent l?enseignement antidrogue, doivent l?impressionner et l?émouvoir. Le maître saura le faire s?il est bon comédien et bon communicateur. Les photos, les gravures, les vidéos, sont des auxiliaires précieux qui stimulent la sensibilité de l?élève. L?intelligence Il ne suffit pas de dire et de répéter : «La drogue est nuisible», il faut que le maître démontre, scientifiquement, en quoi et pourquoi la drogue est nuisible. Quelque part, dans l?enseignement antidrogue, le maître est tenu, non pas d?enseigner, mais de convaincre. L?apport des sciences physiques et naturelles n?est pas fortuit ; c?est l?intelligence de l?élève qui est sollicitée. Convaincu de la sorte, il ne peut que nourrir horreur et rejet des drogues. La volonté L?enseignement antidrogue doit impérativement chercher à agir sur la volonté de l?élève. Sans cette faculté (la volonté) aucun résultat ne sera atteint. L?éducation physique et sportive et l?éducation artistique sont deux disciplines qui fortifient la volonté et forgent le caractère. Dommage que le système éducatif algérien ne les a pas rehaussées à la place qu?elles méritent. En privilégiant l?intelligence verbale, l?école, par ses méthodes et ses programmes, a délaissé des facultés nobles qui participent au véritable épanouissement de la personnalité. La volonté s?éduque aussi par des actions qui engagent les élèves dans un mouvement de solidarité, de coopération et d?entraide : le volontariat pour l?entretien et l?embellissement de l?école, le reboisement, les visites aux hôpitaux et aux maisons de retraite.