Réalisation n L'Algérie est dotée, depuis aujourd'hui, d'une centrale hybride, première dans le pays. La mise en marche de cette centrale marquera ainsi le lancement effectif du programme national des énergies renouvelables, approuvé en février par le gouvernement et qui prévoit de porter à 40% la part des énergies renouvelables dans la production nationale d'électricité à l'horizon 2030. La capacité de production de cette centrale qui devait être inaugurée aujourd'hui par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, est de 150 mégawatts (MW), dont 120 MW produits à partir du gaz et 30 MW par l'énergie solaire. Cette centrale est connectée au réseau électrique national. Prendra part à l'inauguration de cette structure le ministre espagnol de l'Industrie, du Tourisme et du Commerce, Miguel Sebastiàn. Conçue pour être la première de son type dans le monde, cette centrale combinera une matrice de miroirs paraboliques concentrant la puissance solaire de 25 MW, sur une aire de 180 000 m2, en conjonction avec une centrale à turbines à gaz de 130 MW, réduisant ainsi les émissions de CO2, comparé à des centrales électriques traditionnelles. Ainsi, les émissions en CO2 devraient être réduites de quelque 33 000 tonnes par an à la faveur de cette centrale, alors que plus de 7 millions de mètres cubes seront économisés annuellement pour être exportés ou utilisés dans d'autres applications. Cette structure implantée dans le plus grand gisement gazier en Afrique est appelée à constituer une source énergétique alternative et propre. Elle couvre une surface de 64 hectares où sont implantés 224 collecteurs solaires d'une longueur de 150 m chacun. Le choix du site d'implantation de ce mégaprojet énergétique dans la région de Tilghemt répond à plusieurs facteurs, notamment la proximité du champ gazier de Hassi R'Mel, la disponibilité des installations de traitement de gaz et l'ensoleillement de la région avec près de 3 000 heures par an. Cette centrale a été réalisée pour un investissement de 350 millions de dollars dans le cadre d'un accord de partenariat conclu en 2006 entre la société algérienne NEAL (New Energy Algeria) et la société espagnole Abener, à travers une joint-venture de droit algérien dénommée Solar Power Plant One (SPP1). Le contrat de construction a été signé en janvier 2007 entre les deux parties. NEAL est une coentreprise entre Sonatrach, Sonelgaz et le groupe industriel privé d'agroalimentaire SIM, créée dans le but de développer des projets en énergies renouvelables. Le montage du projet porte sur un contrat de vente et d'achat d'électricité entre SPP1 et Sonatrach, alors que son financement est assuré à hauteur de 80% par un syndicat de banques publiques constitué de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), du Crédit populaire (CPA) et de la Banque nationale (BNA).