Résumé de la 41e partie n Alors que Mounir est heureux d'avoir retrouvé Wissam, elle lui dit que si elle ne lui a pas écrit, c'est parce qu'elle l'avait trahi. Il la regarde, stupéfait. —Trahi ? — Oui, dit-elle, je t'ai écrit. Il fronce les sourcils, comme pour se rappeler. — Oui, dit-elle, une courte lettre, une lettre avec un seul mot. Le visage de Mounir s'éclaire. — Ah, oui, «pardon», c'est le seul mot que tu avais écrit... «pardon !» Il a un rire ironique : — J'ai attendu une dizaine d'années, et quand tu te manifestes enfin, c'était pour me dire «pardon». C'est extraordinaire ! — Je ne trouverai rien d'autre à te dire... Il hoche la tête : — Dix ans d'attente ! Et un seul mot, «pardon», mais j'étais quand même heureux de recevoir cette lettre, de la lire... — Je n'étais même pas sûre que tu allais la recevoir... Je me disais que tu avais peut-être changé d'adresse... — Si tu m'avais donné ton adresse, je t'aurais écrit, moi... Je serai peut-être venu te voir... Elle baisse la tête, honteuse. — Oui, je sais, dit-elle, tu avais peur que je t'importunes, que je vienne justement... — Je n'aurais jamais dû t'écrire ! Il s'approche d'elle, en colère. — Parce que tu crois que si tu ne m'avais pas écrit, je t'aurais oubliée ? Moi, je suis fidèle, en dépit du mal que tu m'as fait !... Toi, en revanche, je ne sais pas ce que tu pensais. Elle éclate en larmes : — Je te l'ai dit, je t'ai trahi, trahi ! Tu entends ! Elle s'agite. Son visage, naguère très pâle, s'empourpre. Elle souffre. Il lui prend la main. — Calme-toi... Tu viens de me dire que tu es malade ! — je voudrais mourir ! Et elle tombe en sanglots sur sa poitrine. — Je t'ai trahi, Mounir, je t'ai trahi. Son corps est secoué de sanglots, ses mains tremblent. Elle est au paroxysme de l'excitation et Mounir, pour la calmer, la serre contre lui, lui caresse les cheveux. — Wissam chérie, je ne veux pas te voir dans cet état ! — je t'ai trahi... — Non, tu ne m'as pas trahie, puisque tu es là, puisque tu m'es revenue ! Elle se détache de lui, violemment. — Je ne serai jamais à toi ! — Pourquoi dis-tu cela ? tu souffres et tu me fais souffrir ! — je suis mariée, Mounir, je suis mariée ! Et elle retombe sur sa poitrine, étouffant contre lui ses. (A suivre...)