Résumé de la 31e partie n Alors que Omar est heureux d'avoir retrouvé Malika, elle lui dit qu'elle l'a trahi. Il la regarde, stupéfait. — Trahi ? — Oui, dit-elle, je t'ai écrit. Il fronce les sourcils, comme pour se rappeler. — Oui, dit-elle, une courte lettre, une lettre avec un seul mot. Le visage de Omar s'éclaire. — Ah, oui, «pardon», c'est le seul mot que tu avais écrit... «pardon !»... (Il a un rire ironique.) J'ai attendu une dizaine d'années et quand tu te manifestes enfin, c'est pour me dire «pardon». — Je ne trouverai rien d'autre à te dire... Il hoche la tête : — Dix ans d'attente ! Et un seul mot, «pardon», mais j'étais quand même heureux de recevoir cette lettre, de la lire... — Je n'étais même pas sûre que tu allais la recevoir... Je me disais que tu avais peut-être changé d'adresse... — Si tu m'avais donné ton adresse, je t'aurais écrit, moi... Je serai peut-être venu te voir... Elle baisse la tête, honteuse. — Oui, je sais, dit-elle, tu avais peur que je t'importune, que je vienne justement... Je n'aurais jamais dû t'écrire ! Il s'approche d'elle, en colère. — Parce que tu crois que si tu ne m'avais pas écrit, je t'aurais oubliée ? Moi, je suis fidèle, fidèle jusqu'à la mort... Toi, en revanche, je ne sais pas ce que tu pensais... Elle fond en larmes. — Je te l'ai dit, je t'ai trahi, trahi ! Tu entends ! Elle s'agite. Son visage, naguère très pâle, s'empourpre. Elle souffre. Il lui prend la main. — Calme-toi... Tu viens de me dire que tu es malade ! — Je voudrais mourir ! Et elle tombe en sanglots sur sa poitrine. — Je t'ai trahi, Omar, je t'ai trahi ! Son corps est secoué de sanglots, ses mains tremblent. Pour la calmer, Omar la serre contre lui, lui caresse les cheveux. — Malika chérie, je ne veux pas te voir dans cet état ! — Je t'ai trahi... — Non, tu ne m'as pas trahi, puisque tu es là, puisque tu m'es revenue ! Elle se détache de lui, violemment. — Je ne serai jamais à toi ! — Pourquoi dis-tu cela ? Tu souffres et tu me fais souffrir ! — Je suis mariée, Omar, je suis mariée ! Et elle retombe sur sa poitrine, étouffant contre lui ses sanglots. (à suivre...)