Promesse n Le P-DG de la Sonelgaz veut minimiser le problème des coupures d'électricité en assurant qu'«il n'y aura plus de délestage à compter de la fin de la semaine prochaine». S'exprimant en marge de la signature d'un contrat entre la Sonelgaz et l'USTHB , M. Bouterfa admet toutefois que plusieurs localités ont été touchées par des pannes d'électricité, notamment entre le 10 et 13 juillet. Il la commune de AIn Naâdja, qui a été frappée par ce genre d'incident durant 2 jours consécutifs. «Hormis les coupures d'électricité de longue durée (6 heures), le temps de réparer les câbles, je peux dire qu'entre la réalité et ce que disent les gens, il y a un monde», regrette-t-il. «Pourquoi donne-t-on une telle ampleur à ce problème ? s'interroge M. Bouterfa. Il est vrai que certaines régions, notamment dans le Sud-Est ont enregistré des délestages de longue durée, mais je vous rassure, il y aura un retour à la normale peut-être à partir de la fin de la semaine prochaine.» M. Bouterfa a affirmé que les coupures d'électricité sont dues à une forte demande. La demande nationale d'électricité a atteint 8 600 MW, soit un seuil au-dessus des prévisions du groupe qui s'attendait à un pic de 8 200 MW, contre 7 948 MW en 2010. «Vous avez plus de 700 MW d'augmentation, soit une fois et demie la consommation de la ville d'Alger», a-t-il ajouté. La satisfaction de cette demande nécessite des investissements de l'ordre de 2 milliards de dollars pour produire 1 000 MW. Quel choix doit donc faire Sonelgaz dans ce cas-là ? En réponse, le premier responsable du secteur, dira : «Ce choix n'appartient pas à Sonelgaz dont la mission actuelle se limite à la production d'électricité, mais aux autorités chargées de gérer le réseau.» «Le groupe Sonelgaz n'est pas responsable de l'alimentation nationale. Chaque acteur de la chaîne de production, de distribution et de gestion d'électricité doit jouer son rôle et c'est à la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg) de prendre les mesures nécessaires dans ces périodes de crise», a-t-il conclu. Une cérémonie et des coupures «Vous les journalistes, écrivez ce que vous voulez», a répondu M. Bouterfa, P-DG de Sonelgaz, à un journaliste qui l'interrogeait sur la panne d'électricité survenue au moment de la cérémonie de signature de contrat entre Sonelgaz et l'université de Bab Ezzouar . «On ne peux pas prévoir une panne, même une voiture peut tomber en panne», s'emporte-t-il. Cette rencontre a été interrompue par une dizaine de coupures de courant, dont la dernière a duré près d'une demi-heure. En essayant de calmer les journalistes qui commençaient à s'impatienter, M. Bouterfa a assuré : «C'est juste un problème interne, c'est un appareil qui a entraîné un court-circuit électrique provoquant l'arrêt du disjoncteur.» «Faut-il ramener des bougies pour pouvoir procéder à la signature dudit contrat ?!» commente un responsable présent dans la salle. «C'est fait exprès, qui sait ?», murmurent d'autres cadres qui font partie du personnel du groupe Sonelgaz. C'est quand même anecdotique, même les structures de Sonelgaz ne sont pas épargnées, d'autant plus que le P-DG de la Sonelgaz a déclaré lui-même, il y a une semaine qu'«il n'y aura plus de délestages quel que soit le plafond de consommation d'électricité».Or, pas plus tard qu'hier matin, plusieurs villes telles que Chéraga, El-Achour ont été touchées par ce problème.