La fraude dénoncée en France Les candidats à la présidentielle crient à la fraude et demandent l?invalidation du scrutin dans la ville de Marseille et autres régions de la France. Les représentants de Ali Benflis et de Saïd Sadi dénoncent «le détournement de la volonté populaire» et le «coup de force» opéré par les services consulaires qui ont ?uvré «au profit» des comités de soutien du président-candidat, affirme le représentant de Saïd Sadi, Rafik Hassani. Ce dernier explique que, selon les termes de l?accord arrêté avec les services consulaires, il était convenu d?assurer ? à la demande de certaines associations ? le transport de quelques électeurs isolés vers les bureaux de vote. Mais ce qui a été constaté par la suite était de voir arriver plusieurs centaines d?électeurs de Marseille, Toulouse, Tours, Nantes, Montpellier, Lille, Pontoise et Vitry à bord de bus portant les photos du président-candidat. Ahmed Ben Bella soutient Bouteflika L?ex-chef d?Etat Ahmed Ben Bella s?est prononcé hier, à l?occasion du forum de l?économie nationale, en faveur du président-candidat, affirmant que son soutien est dicté par «le réalisme et l?objectivité». Ben Bella a jugé positif le bilan de Bouteflika, estimant qu?il faut accorder à ce dernier un second mandat pour qu?il poursuive ses réalisations. Contrairement à lui, l?ancien président du Haut Comité d?Etat, Ali Kafi, s?est prononcé en faveur de Ali Benflis parce que convaincu par son programme. «Un programme d?une société ouverte sur la modernité», affirme M. Kafi pour qui il est temps de passer la main à la nouvelle génération. Et de prévenir qu?au cas contraire : «Nous payerons cher et hypothéquerons l?avenir de l?Algérie.» L?Entv répond à l?accusation de censure de Saïd Sadi La direction de l?Entv a déclaré, en réponse aux accusations de censure du président du RCD : «Nous l?avons fait avec tous les candidats quand ils se sont étalés en français. On tolère une ou deux phrases, mais pas les deux tiers du discours» en précisant qu?il ne s?agit pas de censure mais de «l?application stricte de la loi». Celle-ci stipule que l?utilisation des langues étrangères durant la campagne est interdite. La direction de campagne du candidat du RCD, Saïd Sadi, avait dénoncé, hier, dans un communiqué la «censure» qui a frappé le discours de son candidat lors du JT de 20 h du 3 avril indiquant qu?«une partie du discours choisi par le staff électoral ayant trait à l?état des finances publiques ainsi qu?à la décision de recours à la censure sous prétexte de l?utilisation de la langue française par le candidat Sadi a été supprimée». Selon le communiqué, le candidat s?est interrogé sur un trou budgétaire de 20 milliards de dollars dont l?emploi n?a pas été encore justifié. «Un énoncé en français ne signifie pas qu?on contrevient à la loi. Soit c?est un choix politique de l?Entv soit elle est carrément terrorisée» et d?ajouter : «Plusieurs candidats se sont exprimés en français.» Louisa Hanoune : une rencontre difficile avec les Djelfaouis La candidate à la présidentielle, Louisa Hanoune, a eu grand mal à maîtriser son auditoire à Djelfa qui, surchauffé, scandait : «Bouteflika président.» La représentante du Parti des travailleurs a usé de beaucoup de patience pour éviter que la situation ne dégénère et a réussi, tant bien que mal, à prononcer son discours dans la salle de cinéma El-Rochd. La foule criait, sifflait et applaudissait pour décourager l?oratrice, mais cette dernière est restée de marbre juqu?au moment où elle a décidé de prendre la parole pour s?adresser aux perturbateurs : «Je croyais que les habitants de Djelfa réservaient un accueil chaleureux à leurs invités !» N?obtenant pas le résultat escompté, elle poursuivra : «Moi, je ne paye pas et je ne manipule pas les enfants pour perturber un meeting d?un quelconque candidat et, à cet effet, je condamne ceux qui veulent mettre le pays à feu et à sang s?ils ne sont pas élus le 8 avril.» Le général à la retraite Betchine sort de sa réserve L?ex-général à la retraite, Mohamed Betchine, a accordé une interview au Quotidien d?Oran de ce lundi dans laquelle il explique les raisons de son retour sur la scène médiatique qu?il justifie par la nécessité, en tant que «citoyen, père de famille, politique et général à la retraite», de s?exprimer sur la conjoncture actuelle du pays. L?obligation de service qui lui est imposée en tant qu?ancien conseiller du président de la République expliquerait son silence face à la campagne médiatique féroce dont il a été victime depuis 1997. Affirmant son soutien à Bouteflika et se disant convaincu de son choix, l?ex-général se dit satisfait de la manière avec laquelle se traduit la neutralité de l?armée et celle par laquelle le RND s?est imposé sur l?échiquier politique. L?avocat de Saddam Hussein critique le mandat de Bouteflika Me Ammar Ben Toumi, avocat de l?ex-président irakien Saddam Hussein, considère que le premier mandat de Bouteflika a été marqué par un net recul des libertés démocratiques. Le président honorifique de l?Organisation des légalistes démocrates internationaux a relevé, en outre, que le président-candidat n?a pas tenu ses engagements, portant réforme judiciaire, des institutions de l?Etat et celle du système éducatif, des projets qui avaient, selon lui, pour but d?instaurer un Etat de droit et de sauvegarder les libertés individuelles. Sahnouni et Benaïcha pour le président-candidat L?ex-dirigeant et membre fondateur du FIS dissous, Hachemi Sahnouni, vient d?apporter publiquement son soutien au candidat Abdelaziz Bouteflika. Une attitude qui contraste avec celle affichée par Abassi Madani, Ali Djeddi et Omar Abdelkader au sujet de l?élection du 8 avril. Pour sa part, l?ancien chef de l?AIS, Ahmed Benaïcha, s?est aligné sur Bouteflika, «parce qu?il prône la réconciliation nationale», a-t-il déclaré.