Résumé de la 46e partie n Mounir qui tremble que Wissam soit repartie, apprend par sa cousine Amel, qu'elle est venue en consultation au service de cancérologie. Le jour même, il se rend au service et compulse les dossiers des malades, il y a une bonne quinzaine de Wissam, mais les noms ne lui disent rien... Il se rassure en se rappelant qu'en principe, les femmes sont inscrites sous leur nom de jeunes filles et que si le sien ne figure pas, c'est parce que ce n'est pas elle la malade, mais certainement son époux... En tout cas, même s'il ne la revoit pas, il est au moins sûr qu'elle n'a pas quitté le pays... Quelques jours après, alors qu'il a achevé ses consultations et qu'il est sur le point de partir, un homme, demande à le voir. — Si c'est pour une consultation, dites-lui qu'il doit prendre rendez-vous ! — Il dit que c'est pour sa femme ! Il a comme un pressentiment. — Faites-le entrer, dit-il à son infirmière. L'homme, un quinquagénaire, semble très préoccupé. — Oui ? demande Mounir, aussi inquiet que lui. — C'est au sujet de ma femme, dit-il, on l'a hospitalisée en urgence... Il tire un petit carton de sa poche. — J'ai trouvé votre carte de visite dans son sac, alors je me suis dit qu'on vous l'avez recommandée... Il reconnaît la carte de visite qu'il lui a remise et manque de se trouver mal. — Dans quel service est-elle ? demande-t-il — En cancérologie, répond l'homme. — Je m'y rends tout de suite, dit Mounir Il remet sa blouse, tandis que l'homme l'attend patiemment. C'est donc lui son époux ! Il paraît trop âgé pour elle – il oublie qu'elle aussi n'a plus dix-sept ans ! – et il lui semble plutôt quelconque : grand de taille, corpulent, sans être gros, le crâne en partie dégarni, la moustache épaisse, les cheveux gris cendré... Voilà l'homme qu'elle lui a préféré ! — Je serai au service dans dix minutes, dit Mounir — Je vous accompagne, dit l'homme Il ne lui demande même pas ce qu'elle a. En revanche, il est curieux d'avoir des détails sur lui. — Vous êtes en visite au pays ? demande-t-il — Oui, dit l'homme. Wissam est venue revoir ses parents... — Ses parents sont rentrés ? — Depuis cinq ans environ... — Elle est tombée malade ici ? — Non, elle l'était déjà... Mais tout allait bien jusqu'ici... Juste une petite faiblesse de temps à autre... Et puis elle a fait une crise ! — Vous l'avez hospitalisée aujourd'hui ? — Non, elle est là depuis trois jours... Je lui ai parlé de vous, mais elle ne voulais pas vous déranger... Alors, je suis venu vous voir, sans la consulter... (A suivre...)