Périple n Après avoir quitté la localité de Béni-Saf et l'îlot de Rechgoune, nous reprenons la route à destination d'Oran, la capitale de l'Ouest. Pour nous y rendre, nous avons choisi la côte au lieu de la route nationale. Après presque une heure de route, nous avons atterri à la plage des Andalouses, à (30 km de la ville d'Oran) qui était bondée de monde en ce jour de week-end. Après une brève pause et un déjeuner au complexe des Andalouses, nous avons repris la route à destination d'Oran-ville. Sur le chemin, nous avons pu admirer les plages de Cap Falcon, Les Dunes, Aïn Turck, Paradis Plage…, appelées «les plages de la corniche» par les Oranais. Ensuite, nous avons pris la route de la corniche, et nous sommes passés par Mers El-Kebir, une base navale, avant de déboucher sur la ville d'Oran. Celle-ci est composée de trois grandes parties : le Vieil Oran, la Ville européenne et la Ville post-Indépendance. Et la plus intéressante est le Vieil Oran, avec ses monuments et sa Casbah qui racontent l'histoire de la ville, un musée à ciel ouvert. A El-Bahia, les organisateurs d'Eductour ont programmé une visite du site de Santa Cruz, symbole de la capitale de l'Ouest. Nous nous dirigeons donc vers ce site sur une route étroite mais bien bitumée. Le site surplombe toute la ville d'Oran. La vue du haut de ce site est tout simplement magnifique. Sur place, nous avons rencontré deux touristes français qui s'y sont rendus pour la première fois. «Nous avons profité du week-end pour visiter ce site magnifique. Le week-end dernier, nous étions à Tlemcen, une ville tout aussi belle», nous ont-ils dit. Le guide qui nous accompagnait nous a relaté quelques bribes de l'histoire de Santa Cruz. Tout a commencé lorsqu'une épidémie de choléra a touché la ville d'Oran faisant en 16 jours, 1 171 morts sur 25 000 habitants, soit presque 5% de la population. «Le général Pélissier avait interpellé un abbé et lui a dit : je fais mon métier, faites le vôtre. Foutez-moi une vierge en haut de Santa Cruz pour jeter le choléra à la mer», poursuit le guide, qui a rappelé que Santa Cruz est l'emplacement du fort - depuis le XVIe siècle - et non pas celui de l'église. Pour «jeter le choléra à la mer», une procession a été organisée du Vieil Oran jusqu'à Santa Cruz avec une vierge qui a été déposée sur le site. Après la célébration d'une messe, la pluie s'est abattue sur la région et a duré trois jours. Ce qui était exceptionnel à l'époque. Et ainsi le choléra a été vaincu. Pour ce qui est des vierges, il y en avait quatre dans l'histoire du site. Le première est Notre-Dame-du-Salut, dorée avec les mains jointes, restée sur le site deux ans. La seconde, de couleur noire avec les bras ouverts, est restée près de cent ans. Pour marquer le centenaire, on en a fait une troisième. Cette dernière a pris le nom de notre dame de Santa Cruz, elle est actuellement à Nîmes. B. M.