Résumé de la 66e partie n Après la précision de Poirot, Japp reconnaît qu'il aurait commis une belle erreur en arrêtant Mr Inglethorp... Non. — Mais vous avez sans doute entendu quelque chose ? Comme un grand coup sourd ? Hein, mon ami ? — Non. — Est-ce possible ? Ah ! mais je suis furieux contre moi-même. Je ne suis pas très maladroit, en général, je n'ai fait qu'un petit geste (je connais les gestes de Poirot) de la main gauche, et la table placée près du lit s'est renversée. Il paraissait si puérilement vexé et décontenancé que je me hâtai de le consoler. — Voyons, mon vieux, qu'est-ce que ça fait ? Votre triomphe en bas vous a énervé. Je vous l'affirme, ce fut une surprise pour nous tous. L'intrigue d'Inglethorp avec Mrs Raikes doit être plus sérieuse que nous le supposons, pour qu'il persiste dans un silence aussi complet. Qu'allez-vous faire maintenant ? Et où sont les hommes de Scotland Yard ? — En bas, en train d'interroger les domestiques. Je leur ai tout montré. J'avoue que Japp m'a quelque peu déçu. Il n'a pas de méthode. — Hello ! dis-je en regardant par la fenêtre. Voici le docteur Bauerstein. Je suis d'accord avec vous au sujet de cet homme, Poirot. Il ne me plaît guère. — Il est intelligent, observa Poirot méditativement. — Oh ! diablement intelligent ! J'avoue que j'étais ravi de le voir, mardi ! Vous n'avez jamais vu pareil spectacle ! Et je décrivis l'aventure de Bauerstein. — On eût dit un épouvantail à moineaux, continuai-je. Il était couvert de boue des pieds à la tête. Il ne voulait pas entrer. Nous finissions à peine de dîner, mais Mr Inglethorp a insisté. — Comment ! Poirot me saisit vivement par les épaules. Le docteur Bauerstein était ici mardi soir ? Ici ? et vous ne me l'avez pas dit ? Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ? Pourquoi ? Pourquoi ?... Il paraissait en proie à une véritable frénésie. — Mon cher Poirot, m'écriai-je, je ne croyais pas que cela vous intéresserait. Cela ne me semblait pas avoir la moindre importance. — Pas d'importance ! vociféra Poirot. Mais c'est d'une importance capitale ! Alors le docteur Bauerstein était ici mardi soir, le soir de l'assassinat ! Mais, Hastings, ne voyez-vous pas que cela change tout, absolument tout ? Je ne l'avais jamais vu aussi bouleversé. Me lâchant, il redressa machinalement une paire de chandeliers en murmurant toujours comme en lui-même : — Oui, cela change tout, absolument tout. Soudain, il parut prendre une décision. — Allons, dit-il, nous devons agir sans tarder. Où est Mr Cavendish ? Nous trouvâmes John au fumoir. Poirot se dirigea tout droit vers lui. — Monsieur Cavendish, une affaire importante m'appelle à Tadminster. Un nouvel indice. Puis-je disposer de votre auto ? — Mais, bien entendu. La désirez-vous tout de suite ? — S'il vous plaît. (A suivre...)