Résumé de la 116e partie n Frida et Diego retournent aux Etats-Unis, la jeune femme est de nouveau enceinte. Elle voudrait retourner chez elle. Elle a de fortes nausées. Le matin, le soir, dans la nuit même, elle se lève en courant pour se pencher sur le lavabo de la salle de bains. Elle a des hémorragies aussi. La peur de perdre ce deuxième enfant la hante. — Je ne vais pas le garder, gémit-elle tout le temps. Diego tente de la rassurer. — Tu n'arrêtes pas de te torturer. — J'ai peur de le perdre encore ! Il n'y a pas de doute qu'il l'aime toujours mais il fait passer sa carrière avant elle : les expositions, les commandes, la gloire... Voilà tout ce qui intéresse l'artiste. — Tu me délaisses, se plaint la jeune femme. — J'ai des obligations, répond Diego. — Ne suis-je pas prioritaire, dans l'état où je suis ? Il ne dit pas non, mais il ne dit pas oui, non plus. Frida, elle, a compris que son époux n'hésiterait pas à la sacrifier pour son art ! Un matin, le 4 juillet 1932, jour de la Fête nationale américaine, elle se réveille dans un bain de sang. Elle hurle. — Diego ! Il se réveille en sursaut. — Diego, mon bébé ! Il appelle une ambulance et elle est évacuée à l'hôpital. Les médecins font tout pour sauver l'enfant. En vain. Elle avorte pour la seconde fois. A son réveil, Frida porte la main au ventre et hurle. — Mon enfant, mon enfant ! Il lui faut plusieurs jours pour accepter la perte de son bébé. Comme lorsqu'elle a eu l'accident qui l'a clouée plusieurs jours au lit, elle se retourne vers la peinture. Elle se fait installer un chevalet sur son lit d'hôpital et peint. Elle réclame à Diego des ouvrages médicaux. Elle les lit et s'inspire des planches. Mais voilà, alors qu'elle commence à émerger du cauchemar, un télégramme arrive de Mexico. Il est de son père. «Maman est gravement malade. Un cancer.» C'est tout mais le message est clair : si elle veut revoir sa mère vivante, elle doit rentrer immédiatement. — Je dois rentrer, dit-elle à Diego. — J'ai encore à faire ici, répond-il. Elle lui montre le télégramme. — Je veux la revoir avant qu'elle ne meure ! Et puis, elle a peut-être besoin de moi... elle m'a soignée quand j'étais malade... Diego, pour une fois compréhensif, hoche la tête. — D'accord ! (A suivre...)