Détermination n Avec des Nissan, du matériel sophistiqué et autres armes et outils, les éléments de la BRB s'engagent à «remettre de l'ordre dans le coin». Il est 19 h. Commissariat de la division Ouest de la DGSN, à Chateauneuf, à Alger. Les éléments de la BRB (Brigade de répression du banditisme) de la brigade mobile de la police judiciaire sont prêts pour une patrouille quotidienne. Avec quatre Nissan, les policiers s'engagent à «remettre de l'ordre dans le coin». Destination la Madrague, à l'Ouest d'Alger. Cette station balnéaire, avec son paysage féerique est connue pour avoir été, dans un passé pas très éloigné, le fief, sinon le bastion de la délinquance. «Non, RAS (rien à signaler), c'est tranquille maintenant à la Madrague», nous dira Fathi, un élément de cette brigade assis à nos côtés dans l'une des quatre Nissan déployées pour la descente. Arrivés aux Dunes, c'est bouchonné. Finalement, même la police est prise au piège des embouteillages. Se frayer un chemin même avec les gyrophares n'est pas une mince affaire. La grand bleue fait enfin son apparition, on est à la fameuse Madrague. En ce dimanche soir, veille du mois de carême, ce beau site grouille de monde. Les familles se ruent sur la Plage artificielle, la plage de Jeunes et la Piscine de la cité pour en profiter en ce dernier jour. «On est là pour assurer non seulement la sécurité des citoyens et des biens, mais pour sécuriser et rassurer durablement le citoyen», rétorque M. L., chef de la patrouille. A la Madrague, il faut dire que l'insécurité avait, à une époque, atteint son paroxysme, d'où la nécessité pour la DGSN de renforcer ses rangs. «Les familles se rassurent en constatant notre présence, et vice-versa, les délinquants se retranchent dans leurs terriers quand la police est là», assure M. L., chef de la patrouille. Les fléaux sociaux sont légion à la Madrague. On trouve des stupéfiants de tous genres, de l'alcool, hchicha… La délinquance sous toutes ses formes, règnait jadis ici même. Mais aujourd'hui, le calme est revenu. «Nous avons mis hors d'état de nuire tous ceux qui sévissaient à la Madrague», affirmera Fateh. Les Nissan 4/4 stationnent à l'esplanade de la plage, les policiers débarquent et la virée commence. Une fois les instructions données par l'officier Mokhtari Brahim, officier de la brigade, commence la patrouille.» «Qu'est-ce qu'il y a encore», murmure un jeune qui regardait la «parade» impressionnante de la descente. Il faut dire que le nombre relativement important des éléments de la police s'il donne une certaine assurance à certains, «gêne» considérablement d'autres, et même les inquiète.