Les musulmans du XVIIIe arrondissement de Paris ont rejeté hier, samedi, la proposition de la préfecture de police de mettre à leur disposition les locaux d'une ancienne caserne de pompiers pour qu'ils n'aient plus à prier dans la rue, a affirmé un de leurs représentants, Cheikh Hamza, recteur de la mosquée Khaled-Ibn-El Walid. «Ce sont des locaux indignes d'un musulman et de son culte. La sacralité du lieu n'y est pas respectée. Contrairement à ce qu'a avancé une certaine presse, il ne s'agit pas de la caserne des pompiers, mais d'ateliers de réparation où les moindres conditions (accessibilité franche, chauffage, éclairage extérieur, etc.) ne sont pas réunies», a-t-il déclaré à l'APS, à l'issue d'une visite sur les lieux à la tête d'une imposante délégation. Situés Porte de Clignancourt, sur le boulevard Ney, ces locaux de quelque 2000 m2 relevant du ministère de la Défense sont censés accueillir, à partir du 16 septembre prochain, les fidèles des mosquées Myrha et El-Fath, qui, faute d'espace, prient, pour beaucoup d'entre eux, dans la rue le vendredi. Le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, avait déclaré, mardi, que Cheikh Hamza a trouvé ces lieux appropriés. Ce dernier a répondu : «Je n'ai jamais donné un quelconque accord à ce sujet. La mosquée de la rue Myrha ne reconnaît pas le rôle du CFCM. Il s'agit bel et bien de discussions bilatérales entre nous et la préfecture de police auxquelles le CFCM est complètement étranger», a précisé cheikh Hamza, ajoutant qu'il était prêt au dialogue afin de trouver une solution idoine à ce problème.