Le Président du Turkménistan, l'un des pays les plus fermés au monde, a appelé ce mardi à réduire de manière drastique les antennes paraboliques qui «gâchent l'apparence des bâtiments», rapporte la télévision d'Etat. «Des dizaines d'antennes paraboliques sur le toit de chaque maison gâchent l'apparence des bâtiments», s'est plaint le Président Gourbangouly Berdymoukhamedov lors d'une réunion du gouvernement. Il a ainsi appelé à "limiter le nombre d'antennes paraboliques à deux ou trois par bâtiment». Ces antennes sont visibles sur de nombreux bâtiments et maisons individuelles dans un pays où les médias sont strictement contrôlés par l'Etat et où l'accès à internet est hors de prix. La plupart des Turkmènes regardent des programmes des chaînes de télévision russes, turques et arabes, afin d'échapper à l'incessante propagande des autorités au pouvoir sur les cinq chaînes contrôlées par l'Etat. Le Turkménistan est la seule ancienne république soviétique sans journaux, sans magazines, sans télévisions ou sans agences de presse privés. Le président a déclaré la guerre aux antennes paraboliques dès 2008, année où il a chargé le gouvernement de faire retirer ces installations universelles et de les remplacer par la télévision par câble dans la capitale Achkhabad, une iopération qui n'a profité qu'à un petit nombre d'habitants.