Résumé de la 77e partie n Poirot, invité par John à déjeuner, se met à table avant tout le monde... A moi ? Mais, certainement. — Vous êtes trop aimable, madame. Voici ce que je désire vous demander : vous dites que la porte menant de la chambre de Mrs Inglethorp à celle de Mrs Cynthia était verrouillée ? — Oui. Elle paraissait perplexe. — Je veux dire, reprit Poirot, vous êtes certaine qu'elle était verrouillée et non pas simplement fermée à clef ? — Oh ! je vois ce que vous voulez dire. Cela, je ne saurais l'affirmer. J'ai dit verrouillée, voulant dire par là qu'elle était fermée, et que je ne pouvais pas l'ouvrir, mais je crois que l'on a constaté que toutes les portes étaient fermées de l'intérieur. — Cependant, pour ce qui vous concerne, la porte aurait pu être aussi bien fermée à clef ? — Oh ! oui !... — Vous n'avez pas remarqué, madame, lorsque vous êtes entrée dans la chambre de Mrs Inglethorp, si cette porte était fermée ou non ? — Je crois qu'elle était fermée. — Mais vous ne l'avez pas constaté ? — Non. Je... Je n'ai pas regardé. — Mais moi, interrompit Laurence tout à coup j'ai remarqué, par hasard, qu'elle était verrouillée. — Ah voilà qui est net, dit Poirot, l'air penaud. Je ne pus m'empêcher de me réjouir qu'une de ses si «petites idées» n'eût rien donné, pour une fois. Après le déjeuner. Poirot me pria de l'accompagner chez lui. J'y consentis assez froidement. — Vous êtes ennuyé, n'est-ce pas ? me demanda-t-il anxieusement, tandis que nous traversions le parc. — Pas du tout ! dis-je avec raideur. — Tant mieux ! Cela me soulage d'un grand poids. Ce n'était pas là tout à fait ce que j'avais prévu. J'espérais qu'il remarquerait la raideur de mon attitude. Pourtant, la chaleur de ses paroles apaisa quelque peu mon juste courroux. Je me dégelai. — J'ai transmis votre message à Laurence ! — Et qu'a-t-il dit ? A-t-il été intrigué ? — Oui. Je suis certain qu'il n'avait pas la moindre idée de ce que vous vouliez dire. Je m'attendais à ce que Poirot soit déçu. Mais, à ma surprise, il répondit que c'était bien ce qu'il pensait et qu'il était très content. Mon orgueil m'empêcha de lui poser d'autres questions. Les idées de Poirot se fixèrent dans une autre direction. — Comment se fait-il que Miss Cynthia n'ait pas déjeuné avec nous aujourd'hui ? — Elle est retournée à l'hôpital. Elle a repris son travail aujourd'hui. — Ah ! c'est une petite demoiselle bien active. Et jolie aussi. Elle ressemble aux tableaux que j'ai vus en Italie. J'aimerais assez visiter son dispensaire. Croyez-vous qu'elle me le montrerait ? — Je suis sûre quelle serait ravie. C'est intéressant. — Y va-t-elle tous les jours ? — Elle est libre tous les mercredis et revient déjeuner le samedi. Ce sont ses seuls jours libres. (A suivre...)