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Souidania
La terre n'est plus nourricière
Publié dans Info Soir le 24 - 08 - 2011

Images n Ce n'est plus ce village coquet, autrefois perdu, tel un îlot, dans un immense océan vert.
L'ex-Saint Ferdinand, une commune qui a tellement grandi fait qu'aujourd'hui, elle est collée aux communes de Zéralda, Rahmania, Douéra et Ouled-Fayet.
Les exploitations agricoles disparaissent l'une après l'autre, cédant la place à de somptueuses demeures. «L'agriculture ne paie plus», se défend un ancien agriculteur qui s'est lancé depuis la vente de la terre de ses ancêtres, dans le transport public. Une flotte d'autobus génère plus de dinars que l'agriculture. Ne subsistent que quelques arpents qui témoignent que l'on est dans une localité à vocation agricole. Les autorités locales sont contraintes d'assister les bras croisés au massacre. «Ce sont des terres privées. A ce titre, les propriétaires sont dans leur droit de vendre. Il n'existe aucun texte de loi qui interdit la vente d'une ferme agricole privée», nous dit, dépité, un vieillard accosté devant la mosquée du centre ville, en soulignant que la saignée n'a épargné aucune localité de ce qui était naguère «le grenier de la France coloniale». Tout en en voulant aux plus hautes autorités d'avoir «omis (?)» de baliser le terrain juridique afin de préserver les terres agricoles, un jeune médecin originaire de Souidania, ne se fait pas d'illusion. «Les terres agricoles ont survécu jusqu'en 1962. Depuis, que s'est-il donc passé ?, avons-nous, à ce point, perdu notre âme ?», s'interroge notre interlocuteur, et de poursuivre : «L'agriculture est en passe de disparaître totalement aussi bien à Souidania que dans l'ensemble de la bande nord du pays.» Cela dit, la population a sensiblement augmenté, passant de quelques centaines d'habitants, avant l'indépendance, à plus de 30 000 âmes aujourd'hui. Pour cet officier de police à la retraite, l'heure n'est plus à la nostalgie. «Je suis issu d'une famille qui a ses racines à Souidania. J'aurais tant aimé que mon village garde sa vocation première, c'est-à-dire l'agriculture. Mais les choses sont ce qu'elles sont et c'est en fonction de la réalité, aussi amère soit-elle, que nous sommes obligés de vivre avec l'invasion du béton», dit-il. Son compagnon, un moudjahid pragmatique développe son argumentation sur les besoins actuels de la population de Souidania. «Maintenant ce n'est plus comme jadis. Les exigences des citoyens ont pour noms eau potable, électrification, bitumage des voies, maintenance des écoles ou encore logement social qui demeure un point essentiel de leurs revendications». Lorsque notre interlocuteur aborde le problème du logement social, nous nous rendons compte qu'un petit rassemblement s'est formé autour de nous. Les passe-droits, le favoritisme, les tractations douteuses, le problème de la transparence et de l'équité dans l'octroi d'un logement social, sont abordés par ces citoyens qui voulaient «vider leur sac», selon l'expression de l'un d'eux. Toutefois, le transfert des prérogatives en matière d'attribution de logements sociaux ne semble pas la solution idoine pour évincer «les affairistes». «Le transfert des prérogatives ne saurait être judicieux sans des mesures draconiennes pour jeter par-dessus bord une effroyable armada des petits malins !», diront aussi ces citoyens avides de justice sociale.


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