Résumé de la 13e partie n Le prince découvre la princesse. Elle se croyait dans la chambre du roi et elle est sortie de son tapis prendre l'air. Le prince veut savoir qui elle est. Elle consent à lui raconter son histoire. — Le roi, dit-elle, est mon père… Le prince s'écrie : — Il ne m'a pas dit qu'il avait une fille aussi charmante ! La princesse sourit. — C'est que lui-même ignore qu'il a une fille ! — Je ne comprends pas ! — Quand ma mère était enceinte de moi, il a exigé d'elle qu'elle mette au monde un garçon, et il a promis que si c'était une fille qui naissait, il la tuerait ! — Pauvre de toi ! — Ma pauvre mère n'a pas trouvé mieux que de me confier à sa nourrice et de me remplacer par le fils d'une paysanne qui venait de naître... — C'est ta nourrice qui t'a élevée ? — Oui…Elle m'a élevée et soignée comme ma propre mère… Je suis restée longtemps dans l'ignorance de mes origines, jusqu'au jour où mon père, passant devant la maison où j'habitais m'a aperçue : il s'est épris de moi et malgré les supplications de ma nourrice il a exigé qu'on lui accorde ma main... — Ta nourrice n'avait pas le pouvoir de lui résister ! — On ne pouvait révéler la vérité sans mettre la vie de ma mère, la reine, et de ma nourrice en danger, alors, ma nourrice a imaginé ce tapis où je me suis cachée la nuit de mes noces... Le roi, ne me trouvant pas dans la chambre, s'est mis à me chercher mais ma nourrice lui a dit que khettaf la'ârayes, (le ravisseur de fiancées), m'avait enlevée... — Le roi l'a crue ? — Oui. Il m'a fait rechercher partout, en vain… — Le tapis est resté dans la chambre ? — Oui. Il a fait fermer la chambre et seule ma nourrice avait le droit d'y entrer... Elle venait chaque matin pour me faire la toilette et m'apporter à manger... Tout allait bien jusqu'au jour où on m'a emmenée ici ! Et elle se met à pleurer. — Je suis perdue ! Tu vas me dénoncer et révéler mon histoire ! Le prince, très ému, la prend par la main. — Par Dieu, lui dit-il, il ne t'arrivera rien de fâcheux, ici, et si je ne te fais pas horreur, je demanderai ta main, car, belle princesse, dès que je t'ai vue, mon cœur s'est mis à battre très fort ! La jeune fille sourit. En fait, le prince, qui est un garçon très charmant, lui plaît. Elle ne serait pas fâchée de devenir son épouse. — Mon père veut me choisir une épouse, dit le prince, il faut rester cachée jusqu'à ce que je révèle ton existence ! — Je n'ai plus ma nourrice pour s'occuper de moi ! — Moi, je m'occuperai de toi. Tu ne manqueras de rien. (A suivre...)