Résumé de la 11e partie n Fatma s'est rendue chez la voisine dans l'intention de glaner des informations sur son époux… Son époux qui pourrait être le fils qu'elle a abandonné autrefois. Elles parlent de beaucoup de choses, puis elles en viennent aux problèmes familiaux, à la difficulté de cohabiter dans de petits logements. — Tu étais donc à l'étroit ? demande Fatma. — Oui, j'habitais chez mes parents ! — Le cœur de Fatma fait un bond. — Tu n'étais pas chez tes beaux-parents ? — Non, Youcef n'a pas de parents ? — Le pauvre, il a perdu ses parents ! La jeune femme hésite un moment, puis lâche. — En fait, il n'a jamais connu ses parents. Fatma manque de défaillir. — C'est un enfant abandonné, continue Mériem. Il a grandi dans la misère et la souffrance, allant d'un orphelinat à un autre, mais il a réussi à s'en sortir. Fatma éclate en larmes. — Mon, Dieu, s'exclame la jeune femme, je n'aurais pas dû te raconter cela, ça te fait de la peine. — Le pauvre enfant ! Elle essuie ses larmes. — Khalti Fatma… — Laisse-moi pleurer ma fille, cela me fait du bien. Voilà des paroles bien énigmatiques, se dit sur le moment la jeune femme, mais elle met cette grosse émotion sur le compte de la tendresse. Plus tard, quand son mari entre, elle lui rapporte la scène. — C'est une brave femme, dit-il, la première fois que je l'ai vue, je me suis senti très proche d'elle ! — Remercions le ciel de nous avoir donné des voisins aussi bons ! Mériem rit. — J'ai une surprise pour toi… Une surprise venant de khalti Fatma ! Elle le conduit à la cuisine où trône un magnifique couscous. — C'est vrai, c'est elle qui a apporté ça ? — Oui, j'en ai goûté et je t'assure que c'est très bon ! Youcef est très ému. — Comme j'aurais aimé avoir une mère comme cette femme ! — Rien ne t'empêche de la considérer comme ta mère ! En tout cas, elle, elle semble t'avoir adopté ! Youcef soupire. — Adopté… — Pardon, je ne voulais pas faire référence à ton passé ! L'homme soupire. — Hélas, mon passé me suivra toujours… (A suivre...)