Résumé de la 1re partie n Pour fêter le diplôme de fin d'études de Kahina, la famille va dîner au restaurant. C'est l'oncle Belkacem, un riche entrepreneur qui a pris cette initiative. C'est un restaurant ou un palais ? chuchote Kahina à sa mère. Les deux femmes n'ont jamais vu un endroit aussi luxueux. Nadia chuchote à son tour. — ça doit coûter cher de manger ici et nous sommes huit ! — L'oncle est très riche ! — Chut ton oncle va t'entendre. Mais l'oncle est en train de parler avec le patron qui lui montre la table réservée. En fait, deux tables que l'on a accolées, dans une sorte de petite salle privée, qui ferme avec de lourdes tentures de velours grenat. — Nous serons tranquilles ! dit l'oncle Belkacem, un homme grand de taille, les cheveux grisonnants mais les sourcils et la moustache noirs. Ils se retournent vers les autres. — Prenez place ! — Choisis d'abord toi où tu veux te mettre, dit son frère Slimane, le père de Kahina. — Il doit choisir le premier, c'est lui l'aîné et le chef de famille ! — Ce n'est pas important, dit-il. — Si, si, dit Slimane, Nadia a raison, tu es le chef de famille ! — Alors, toi, dit Belkacem, tu te mets du côté opposé, ainsi nous présiderons à deux ! Fatima, la femme du «chef» place les autres : — Les enfants de ce côté, avec Kahina, de l'autre, Toufik, Nadia et moi ! Pourquoi cette disposition se demande Kahina, qui se retrouve en face de son cousin qui ne cesse de la regarder. C'est un garçon plutôt laid, maigre, au visage en lame de couteau et d'une grande timidité. Quand tout le monde est assis, un garçon s'approche avec des cartes. — Choisissez tout ce qui vous plaira, dit l'oncle ! Mais on ne parvient pas à identifier les plats qui portent des noms bizarres. L'oncle, un habitué des grands restaurants fait les commentaires nécessaires. — Et si tu choisissais pour nous ? dit Slimane à son frère. — Non, non, dit l'oncle, chacun ses goûts, je suis prêt à vous expliquer chaque plat ! On choisit donc, on rit beaucoup en lisant les noms des plats, on plaisante aussi. Un plat est choisi, l'oncle dit de quoi il s'agit et les cris fusent aussitôt : — Je n'en veux plus ! — Mais c'est un plat raffiné, dit Belkacem. — Non, non, merci ! — Il n'y a pas de frites ? demande timidement la petite Nadjiba. Tout le monde éclate de rire. — Elle a raison, dit Belkacem, elle aime les frites, on lui en donnera... mais elle prendra quelque chose d'autre ! Et il appelle le garçon. (A suivre...)