Résumé de la 92e partie n Hastings va retrouver Poirot pour l'informer que Mr Laurence a retrouvé la tasse manquante... Après avoir attendu respectueusement quelques minutes, afin de ne pas gâcher mon effet, je lui transmis le message de Laurence. — Ah ! ah ! s'écria-t-il. Alors, il a trouvé la tasse à café qui manque. Voilà qui est bien. Il est plus intelligent qu'il n'en a l'air, votre Mr Laurence au long visage. Je n'avais pas une très haute opinion de l'intelligence de Laurence, mais je me retins de contredire Poirot, et le grondai gentiment d'avoir oublié ce que je lui avais dit au sujet des jours de sortie de Cynthia. — C'est vrai ! J'ai un crible en guise de mémoire. Mais l'autre jeune fille s'est montrée fort aimable. Elle a eu pitié de ma déception et m'a tout montré de la façon la plus gracieuse du monde. — Oh ! alors tout est bien. II vous faudra y aller un autre jour, prendre le thé avec Cynthia. Je lui parlai ensuite de la lettre. — Je regrette cela, dit-il, car j'entretenais certains espoirs au sujet de cette lettre. Mais ce ne devait pas être. Il faut résoudre de l'intérieur. (Il se frappa le front.) C'est à ces petites cellules grises qu'incombe le soin d'élucider le mystère. Puis, tout à coup, il demanda : — Vous êtes expert en empreintes digitales, mon ami ? — Non, répondis-je, assez surpris. Je sais qu'il n'existe pas deux empreintes semblables, mais là se borne ma science ! — Précisément. Il ouvrit un petit tiroir et en tira quelques photographies qu'il posa sur la table. — Je les ai numérotées 1, 2, 3. Voulez-vous me les décrire ? J'examinai attentivement les épreuves. — Elles sont toutes considérablement agrandies, je vois. Je dirai que le n°1 reproduit les empreintes du pouce et de l'index d'un homme ; le n°2 reproduit celles d'une femme : elles sont beaucoup plus petites et très différentes sous tous les rapports ; et le n°3 (j'hésitai un long moment) est fort confus, plusieurs empreintes paraissent superposées, mais je reconnais ici très distinctement celle du n°1. — Dépassant les autres ? — Oh ! oui, elles sont identiques. Poirot hocha la tête et, reprenant avec soin les photos, il les enferma de nouveau à clef dans le tiroir. — Je présume, dis-je, que, selon vos habitudes, vous n'allez me donner aucune explication. — Au contraire. La première photographie est celle des empreintes de Mr Laurence. La deuxième, celle de Miss Cynthia. Elles ne sont pas importantes. La troisième épreuve est un peu plus compliquée. — Oui ? — Elle est, comme vous l'avez observé, considérablement agrandie. Peut-être avez-vous remarqué une espèce de tache qui s'étend à travers la photo ? Je ne vous décrirai pas l'appareil ni la poudre dont je me suis servi. (A suivre...)