Mouvement n Le système d'étude adopté par l'enseignement supérieur ne semble pas être en accord avec les attentes des étudiants et des enseignants... En règle générale, c'est au cours du mois de juillet que les examens de synthèse se déroulent dans les université. Mais cette année, vu les bouleversements qu'a connus le secteur de l'enseignement supérieur, ils ont été reportés au mois de septembre prochain. Conséquence directe de la grève menée tantôt par les étudiants, tantôt par les travailleurs de l'université, ce report représente un décalage qui risque de se répercuter négativement sur la programmation de l'année prochaine. L'année universitaire 2011 a, le moins que l'on puisse dire, vraiment peiné à prendre fin, suite à différents mouvements de protestation, dont le dernier a dépassé le cadre de l'université d'Alger pour s'étendre à plusieurs wilayas du pays. La contestation a pris naissance, au départ, à l'université de Bouzaréah (Alger), dont les étudiants en «langues» et «philosophie» ont protesté pour des questions les concernant exclusivement. Les premiers ont mis en cause la gestion pédagogique de leur faculté alors que les seconds ont protesté contre la suppression du magistère pour leur spécialité. L'année s'annonçait dès lors sous le signe du chamboulement. Quelques semaines d'accalmie plus tard, et la protesta revient de plus belle s'étendant même à plusieurs régions du pays, grâce à l'uniformisation des revendications et l'unification du mouvement. Les étudiants ont ensuite fait la grève plusieurs semaines durant et leur mouvement s'est, d'ailleurs, durci à telle enseigne qu'on commençait à redouter le boycott de l'année. La principale revendication mise en avant a concerné l'équivalence entre les diplômes du système classique et ceux du système LMD (licence, mastère, doctorat). S'étendant sur des semaines jusqu'à arriver à plus de trois mois, cette grève a constitué une réelle menace dans plusieurs facultés et universités du pays, notamment le Centre. Les concertations initiées par les responsables du secteur avec les représentants de la communauté estudiantine ont certes réussi à exclure la possibilité d'une année blanche, sans pour autant résoudre les problèmes avancés ou établir un planning de rattrapage. Face à ce mouvement largement «significatif», les enseignants et autres professionnels du domaine ne sont pas restés les bras croisés. Ayant intervenu dans ce cadre, Abdelmalik Rahmani, porte-parole du Cnes et enseignant à l'université de Tizi Ouzou, a déclaré que le secteur universitaire est «souffrant». Selon lui, il y a des manques et de réels problèmes à l'université algérienne, notamment dans le mode de gestion. M. Rahmani considère, par ailleurs, que la défense de l'université est un droit qui revient à tous les acteurs intervenant dans cette institution.