Alors que leurs collègues titulaires ont rongé leur frein, les enseignants contractuels, eux, ont fortement battu le pavé l'an dernier jusqu'à obliger le ministère de l'Education à se plier à leur ultime revendication : leur titularisation à leur poste de travail. En effet, le gouvernement a décidé, à titre exceptionnel, l'insertion de manière définitive de l'ensemble des enseignants contractuels parmi les enseignants titularisés du secteur de l'Education dans le cadre des lois. Le ministre de l'Education avait déclaré, dans ce cadre, que le nombre total d'enseignants contractuels dans son secteur est évalué à 30 000, alors qu'il avait demandé le recrutement de 19 000 enseignants seulement. Ce qui nécessite, avait estimé le premier responsable du secteur, l'installation d'une commission conjointe entre la Fonction publique et le ministère des Finances pour examiner les modalités de titulariser un nombre important d'enseignants à la prochaine rentrée scolaire. La condition principale à remplir pour ouvrir droit à la titularisation pour un enseignant contractuel est d'être titulaire d'une licence dans la spécialité demandée. «Il est impossible de recruter plus de 30 000 enseignants», avait souligné le ministre, ajoutant qu'«il ne s'agit nullement d'un problème de postes budgétaires», mais le secteur de l'Education a atteint un degré de saturation. Les enseignants contractuels algériens ont obtenu d'être intégrés définitivement dans le corps enseignant après dix jours de protestation devant le siège de la présidence de la République, Alger. Ils étaient quelque 600 enseignants contractuels à avoir pris part au mouvement.