Résumé de la 4e partie n Kahina s'accroche avec ses parents : elle veut, contre l'avis de son oncle, continuer ses études, faire un magistère. Elle est allée à la faculté, pour assister à la soutenance de camarades. Mais à peine est-elle arrivée que Fouad la happe. — A nous deux, dit-il, je n'ai même pas eu le temps de te féliciter hier ! — Tu t'es tenu à l'écart, dit la jeune fille. — Tu ne voulais pas que je m'affiche devant tes parents ! — Cela aurait été l'occasion de te présenter ! Il s'écrie. — Moi ? tu n'y penses pas ! — Il faudra bien que tu demandes ma main un jour ! — J'enverrai ma mère ! — Ta mère ? Mais elle est à des centaines de kilomètres de là ! — Elle fera le déplacement... Elle se rappelle la conversation qu'elle eue, ce matin, au petit-déjeuner, avec ses parents et elle rit joyeusement. — C'est loin, encore loin... dit-elle. — Ne dis pas cela, ma mère veut me marier ! — Te marier ? — Oui, voilà une année que j'ai terminé mes études, j'ai fait mon année théorique de magistère, je peux maintenant retourner chez moi et travailler, en attendant de soutenir... Le logement, pas de problème : il y a la maison familiale. Elle pense de nouveau à ce qu'elle a dit à ses parents. — Fouad, je veux continuer mes études, faire moi aussi un magistère ! Tu feras ton année théorique et puis nous nous marierons, tu pourras continuer à distance, comme moi ! Elle rit. — Pourquoi ris-tu ? demande le jeune homme. — Parce que je me suis disputée avec mes parents à propos justement du mariage ! Il s'étonne. — Tu leur as parlé de moi ? — Non, bien sûr, mais cela a commencé hier, au restaurant... Et elle lui raconte tout. — Ton oncle a raison, dit Fouad, il faut savoir arrêter les études pour se lancer dans la vie ! Tu ne vas pas rester éternellement sur les bancs de l'université ! — Non, bien sûr. Elle pense à ce que diraient ses parents et son oncle si Fouad venait demander sa main : ce n'est sûrement pas le mari qu'ils souhaitent à leur fille et à leur nièce. C'est un garçon charmant mais vient de loin, de très loin même : du fin fond du pays, de la campagne que la famille de Kahina, citadine depuis plusieurs générations, a tendance à dédaigner. — A quoi penses-tu ? demande le jeune homme. — A rien, dit-elle. — Alors, allons prendre un pot ! Nous devons en profiter car je rentre dans quelques jours. (A suivre...)