Les chanteurs en herbe de la wilaya de Béjaïa ont raflé l'essentiel des titres mis en jeu à l'occasion de la 4e édition du Festival de la chanson kabyle, dont la cérémonie de clôture a eu lieu mardi soir au Théâtre régional de Béjaïa. Le grand prix, synonyme de qualification au festival de la chanson amazighe, prévu à Tamanrasset en décembre prochain, assorti d'une prise en charge pour l'enregistrement d'un album et d'une tournée artistique nationale a été décerné au groupe Maxiès. C'est aussi le cas du 2e prix, remporté par le jeune interprète Ouali Massinissa, également de Béjaïa. Par ailleurs le prix de la meilleure voix a été attribué à la troupe, La relève kabyle de la localité de Seddouk. Le jury, soucieux d'encourager la chanson à texte, n'a pas manqué de mettre en évidence les paroliers en décernant un prix spécial pour le texte d'une chanson à la troupe de la wilaya de Bouira. Un «prix spécial» a, par ailleurs, été accordé à la wilaya d'Alger et un autre, à titre d'encouragement, à la wilaya de Sétif. «Le niveau a été moyen», a jugé, pour sa part, le président du jury, Yousfi Abdelaziz, ne manquant pas de rendre hommage aux participants qui ont dû «beaucoup travailler et consentir beaucoup d'efforts, souvent sans moyens afin de réaliser leur produit», a-t-il souligné. La cérémonie de clôture, consacrée essentiellement à un hommage rendu à un pilier de la chanson kabyle, Youcef Abdjaoui, n'a pas donné pour autant l'opportunité au public présent d'apprécier le talent de ces jeunes lauréats. Les animateurs de la soirée, s'étant contentés d'annoncer le «résultat des courses» et de distribuer des diplômes, faisant l'impasse sur les produits consacrés et leurs producteurs, qui restent des talents en devenir mais complètement méconnus autant des initiés que du grand public. «L'occasion de cette clôture aurait mieux servi à les découvrir», a déploré, à cet égard, Rachid, enseignant de son état, qui estime que l'animation, a manqué de substance, avec la programmation d'un numéro de danse sur un air de tango, qui visiblement était «décalé par rapport à l'objectif du festival». APS