Photo : S. Zoheir De notre envoyée spéciale à Tamanrasset Karima Mokrani Chaleur et nostalgie à la place du 1er Novembre, jeudi dernier dans la ville de Tamanrasset, à l'occasion de l'ouverture du Festival national de la chanson amazighe. Le premier du genre en Algérie, après ceux de Béjaïa (chanson kabyle), de Khenchela (chanson chaouie) et d'Illizi (chanson targuie) organisés dans un cadre régional mais pour un même objectif : faire découvrir le patrimoine culturel amazigh et promouvoir, ainsi, et la chanson et la culture amazighes. Celui prévu à Ghardaïa (chanson mozabite) n'a pu avoir lieu en raison des inondations mais cela n'a pas empêché le déroulement de ce qui devait suivre, c'est-à-dire le Festival national. L'initiateur de cette manifestation culturelle et artistique est le ministère de la Culture qui a réussi à convaincre le gouvernement pour son institutionnalisation. Une enveloppe financière de l'ordre de 22 millions de dinars lui a été consacrée, selon les déclarations de M. Bekbaki Farid, commissaire de ce festival. L'initiative est louable et mérite un grand encouragement, car, non seulement elle permet aux habitants de la grande wilaya de Tamanrasset, jeunes et moins jeunes venus en grand nombre assister à l'événement, de se défouler, mais elle est aussi une bonne occasion de se rappeler ô combien notre Algérie est belle dans sa diversité culturelle et artistique. L'événement rassemble les Amazighs de toute l'Algérie, avec leurs parlers, leurs chants, leurs musiques et toutes leurs richesses culturelles. Le Festival national de la chanson amazighe a commencé, donc, jeudi dernier, dans la wilaya touristique de Tamanrasset pour une durée d'une semaine. La manifestation prend la forme d'une compétition culturelle entre 13 wilayas qui parlent la langue berbère. Chacune participe avec une troupe musicale et des chanteurs amateurs. A la fin de l'événement, quatre prix seront distribués dont un sera dédié à la wilaya de Ghardaïa pour une aide à la prise en charge des inondations. Le Festival national, considéré comme une véritable fête locale, est rehaussée par la présence de chanteurs professionnels, à leur tête Lounis Aït Menguelet, attendu par ses nombreux fans pour la clôture de la manifestation, le 31 décembre prochain. Un rendez-vous à ne pas manquer. Il est à souligner que des conférences ayant pour thème l'amazighité, ses origines et son développement sont au menu du programme tracé par le ministère de la Culture, relayé par ses représentants au niveau de la wilaya. Des chercheurs universitaires et des spécialistes du domaine sont conviés à y prendre part. Il est aussi programmé des galas artistiques en marge des représentations des troupes en compétition, au grand plaisir des jeunes qui y trouvent leur compte. «Notre grand souhait est de réussir ce festival pour en faire un événement international à l'avenir», tient à affirmer le premier représentant de cette manifestation.