Résumé de la 9e partie n Kahina doit donner une réponse à Fouad qui veut envoyer ses parents demander sa main. La jeune fille hésite. Ils se revoient deux jours après. Il a pris son billet de train et fait quelques achats. — J'ai pensé acheter une bague, dit-il, mais j'ai préféré te consulter d'abord. Une bague : ce mot la fait frémir. — Tu vas vite, dit-elle. — Je veux surtout être sûr qu'on m'accordera ta main ! Ils marchent un moment en silence, chacun réfléchit à ce qu'il doit dire. C'est Fouad qui parle le premier. — Alors, demande-t-il, qu'allons-nous faire ? Comme elle ne répond pas, il précise sa pensée : — Quand dois-je venir avec mes parents ? Kahina remarque qu'il ne lui demande plus s'il doit venir ou non demander sa main, mais il demande quand il doit venir : autrement dit, il a résolu de venir, sans lui demander son avis, il ne la consulte que sur la date. — Je ne sais pas, dit la jeune fille. — Je pense que tu dois, au préalable, en aviser tes parents, au moins ta mère ! — Oui, dit-elle. La réponse de sa mère, elle la devine : elle parle de mariage alors qu'elle a dit, il y a quelques jours seulement, qu'il n'était pas question qu'elle se marie ? Et quand elle dira avec qui, ce sera le scandale ! — Tu en parleras d'abord avec ta mère ? reprend Fouad. — Je vais essayer, dit-elle. — Tu me téléphoneras ? — Oui, dit-elle. Il sourit. — Moi aussi, il faudrait que j'en parle à mes parents... Elle le regarde. — Tu crois qu'ils voudront ? — Bien sûr, au contraire, ils seront fiers d'exhiber une citadine, et de plus une citadine instruite... Elle hésite. — Si je t'épouse, je pourrai continuer mes études, travailler ? Il la regarde, étonné qu'elle lui pose ces questions. — Bien sûr ! — Je pourrai revenir voir mes parents quand je veux ? — Bien sûr ! — Les femmes chez toi sortent ? Je m'habillerai comme je veux ? On ne m'imposera rien ? On ne me forcera pas à faire ce que je ne veux pas faire ? — Personne ne t'imposera rien ! — Tu en es sûr ? — Puisque je te le dis ! A suivre K. Yerbi