Résumé de la 10e partie n Kahina a une dernière entrevue avec Fouad : il ne viendra demander sa main que lorsqu'elle aura préparé le terrain. Il est parti, la laissant avec ses incertitudes et ses interrogations. Elle l'aime, il n'y a pas de doute, mais maintenant qu'il s'agit de l'épouser, elle ne sait que faire. Il vivrait en ville, elle n'aurait pas hésité, mais le suivre dans son «pays», c'est une autre affaire. — Tu es soucieuse ! lui dit sa mère. Nadia l'a remarquée depuis quelques jours et elle s'est promis de demander à sa fille ce qu'elle a. — Ce n'est rien, dit la jeune fille. — Tu n'as pas souri une seule fois, tu ne regardes plus la télévision, tu ne te chamailles même plus avec ton frère ! — Fouad s'est assagi ! — Tu te mets plutôt à l'écart... Nadia réfléchit un instant. — C'est cette histoire d'études que tu veux continuer, n'est-ce pas ? Kahina hausse les épaules. — Si, si, dit Nadia, tu sais, je crois que tu peux t'inscrire au magistère si ça te chante ! Après tout, ce sont tes affaires ! Kahina regarde sa mère, surprise. — Je croyais... — que ton père et moi nous nous opposions à ce que tu continues tes études ? Pas du tout ! — mon oncle... — Ton oncle a donné son avis, c'est tout ! — c'est vrai ? — bien sûr ! Kahina regarde attentivement sa mère : c'est inespéré, elle a l'impression qu'elle lui tend une perche. — Le magistère, dit-elle, ce n'est pas aussi contraignant que la licence... Il y a juste une année de cours, des séminaires... — Et le reste ? demande Nadia. — C'est la préparation du diplôme ! — Tu peux ne pas aller à l'université ? — Bien sûr ! Tu prépares ton mémoire chez toi ! Nadia hoche la tête. — rien ne t'empêche de te marier ? — Bien sûr, dit Kahina en souriant. Et si elle lui parlait, maintenant de Fouad ? C'est une bonne occasion... Mais Nadia ne lui en laisse pas le temps. — alors, c'est parfait, tu t'inscris à ton concours, tu passes ton année théorique et si le destin se présente, tu répondras favorablement. Le «destin», c'est le mari... C'est Fouad, se dit Kahina ! Nadia passe à autre chose mais la jeune fille sent comme une porte qui s'ouvre... A suivre K. Yerbi