Les projets de logement participatif aidé (LPA) ont bel et bien été lancés, assure le premier responsable du secteur. Noureddine Moussa estime que la nouvelle formule «prend en charge toutes les catégories qui ont besoin d'être aidées par l'Etat pour accéder à un logement décent». Toutefois, «si le problème du foncier et du financement ne se pose plus», a-t-il dit, le ministre regrette néanmoins le manque d'entreprises spécialisées et hautement qualifiées pour la réalisation du programme de l'Habitat, dont l'investissement s'élève à 60 milliards de dollars. Acquis n Le logement participatif aidé est effectif et les projets liés à ce type de logement sont déjà mis en œuvre dans plusieurs villes du pays, assure Noureddine Moussa. «Le programme a été lancé sur le terrain et les procédures de mise en œuvre sont entre les mains des responsables chargés des projets de Logement participatif aidé (LPA)», a indiqué ce lundi matin le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme sur les ondes de la chaîne III. Il n'y a, donc, «plus de formule location vente dans les nouveaux projets», affirme le ministre qui, indirectement, appelle les souscripteurs à cet ancien programme à se tourner vers le LPA. «C'est une formule globale qui prend en charge toutes ces catégories qui ont besoin d'être aidées par l'Etat pour accéder à un logement», s'est-il défendu. Evoquant le programme de deux millions de logements annoncés en grande pompe, Noureddine Moussa affirme : «C'est un objectif réalisable car les problèmes du foncier et du financement ne se posent plus». Il lie, toutefois, la crise du logement au manque d'entreprises spécialisées et hautement qualifiées. «Nous avons fait en sorte à ce que les entreprises qui étaient en place, entre 2005 et 2009, puissent devenir un peu plus performantes et créer de nouvelles entreprises.» Cet objectif a été partiellement atteint, selon lui, puisque les chantiers avaient démarré à cette époque avec «22 000 entreprises pour atteindre aujourd'hui les 34 000». Malheureusement, déplore-t-il, « la configuration actuelle de nos entreprises demande à être consolidée pour venir à bout de ce programme», d'autant que les délais de réalisation de logements ont été réduits à 24 mois. Deux facteurs qui ont poussé, selon lui, les autorités à faire appel à une expertise étrangère pour notamment des sites de 1 000 à 2 000 logements. Pour le ministre : « Construire un logement ce n'est pas seulement une affaire de technicité, mais une affaire de gestion.» La part des entreprises étrangères pour le programme 2007/ 2009 s'élève ainsi à 8 %, apprend-on auprès de Noureddine Moussa. Devant cette situation, le ministre appelle les entreprises algériennes à « se consolider et à s'investir dans le matériel, la formation, l'encadrement, ainsi que les ressources humaines pour devenir plus performantes dans la technique de construction et la gestion du projet ». «Il existe 346 entreprises pouvant prendre en charge de grands projets. Ces entreprises interviennent aussi dans les projets liés à l'hydraulique, aux travaux publics et aux infrastructures de transports», affirme-t-il. Le reste, dont 18 000 entreprises, figure dans la catégorie 1. La majorité sont des entreprises nouvellement crée qui n'ont, ni les moyens ni la technique, et encore moins l'encadrement pour faire face à des projets de construction d'une telle ampleur, selon le premier responsable du secteur. «Ces entreprises emploient moins de 9 travailleurs permanents.» Assia Boucetta