Coopération Les centres culturels européens s?impliquent de plus en plus dans l?animation culturelle. La scène culturelle algérienne connaît, depuis quelques années, une forte participation des institutions européennes, comme les Centres culturels français et italien, les Instituts Cervantès (Espagne) et Goethe (Allemagne), tous s?impliquant davantage dans l?animation de la vie culturelle et artistique algéroise. Ces organisations étrangères à caractère culturel dénotent une volonté manifeste et une motivation dynamique et probante de relance des programmes culturels et artistiques aussi bien prolixes que féconds et exhaustifs. Toutes travaillent dans cet état d?esprit de rapprochement, d?ouverture et de coopération mutuelles, une initiative ponctuelle et concrète qui revient à circonscrire les besoins, les penchants et les sensibilités du public algérien. Les programmes établis se positionnent à travers les exigences culturelles de la société algérienne. Elles influent sur l?orientation et la vectorisation de ces programmes. Parmi les principales manifestations prévues prochainement, nous citerons un concert de jazz «Djazaïr 2004» avec de célèbres jazzmen, une rencontre musicale initiée par le Centre culturel français, un récital de musique andalouse avec Javier Ruibal, par l'Institut Cervantès, et enfin, un colloque sur le dialogue interculturel et une exposition sur la mode et les griffes de la couture italienne, par l'Institut culturel italien. Et si les institutions culturelles européennes s?impliquent davantage dans la relance de l?activité culturelle, si elles multiplient leurs efforts dans le rapprochement des sociétés autour des rencontres et des spectacles, c?est parce que la situation sécuritaire s?est beaucoup améliorée, que la conjoncture actuelle offre la possibilité de l?émergence du dialogue et de l?échange. Les institutions culturelles européennes travaillent en partenariat avec les différents acteurs algériens, comme les départements ministériels de la Culture, de l?Education, de l?Enseignement supérieur, la Bibliothèque nationale, l?Ecole supérieure des beaux-arts, l?établissement Arts et Culture, le Palais de la culture, le Théâtre national, la salle Ibn-Zeydoun (Riad el-Feth), les musées ainsi que la Cinémathèque et bien d?autres partenaires indispensables à l?élaboration et à la concrétisation de la démarche de ces centres. Même les intellectuels algériens, les artistes, les éditeurs et les associations culturelles s?inscrivent dans cette démarche de coopération. Tous les acteurs entretiennent des relations fortes et excellentes afin de bien agir et être efficients. Le public algérien manifeste envers ces centres un désir d?ouverture vers d?autres horizons plus cléments, plus enrichissants. Il exprime sa soif de savoir et de connaissance universelle. Nombreux au rendez-vous, ce public, avide de spectacles et de manifestations culturelles, se révèle réceptif non seulement à l?enrichissement culturel, mais aussi à l?acquisition des langues. Il y a, en effet, un intérêt de la part des jeunes, et ce, depuis la réouverture des centres culturels, pour l?apprentissage des langues et un engouement pour les cultures qu?elles véhiculent.