Résumé de la 107e partie n Soudain, Poirot, sans dire un mot, disparaît... Eh bien, dit Mary, sans doute rentrera-t-il pour dîner ? Mais la nuit tomba, et Poirot ne revint pas. Le brusque départ de Poirot nous intrigua tous. Le dimanche matin passa, et il n'était toujours pas revenu. Mais, vers trois heures de l'après-midi, un bruit prolongé et féroce de klaxon dans la rue nous attira à la fenêtre, et nous vîmes Poirot descendre d'une auto, accompagné par Japp et Summerhaye. Le petit homme était transformé. Il rayonnait de satisfaction. II s'inclina avec un respect exagéré devant Mary Cavendish. — Madame, je vous demande la permission de tenir une petite réunion au salon. Il est indispensable que tout le monde soit présent. Mary sourit tristement. — Vous savez bien, monsieur Poirot, que vous avez carte blanche de toutes les façons. — Vous êtes trop aimable, madame. Toujours rayonnant, Poirot nous poussa tous devant lui dans le salon, nous présentant des chaises. — Mademoiselle Howard, veuillez vous asseoir ici. Mademoiselle Cynthia, ici, s'il vous plaît. Monsieur Laurence. La bonne Dorcas et Annie. Bien. Il nous faut attendre quelques instants Mr Inglethorp. Je lui ai envoyé un mot. Alors, Miss Howard se leva brusquement de sa chaise. — Si cet homme met les pieds dans cette maison, je m'en irai aussitôt. — Non ! non ! Poirot alla vers elle et se mit à lui parler à voix basse. Miss Howard consentit enfin à se rasseoir, et, quelques instants plus tard, Alfred Inglethorp parut sur le seuil. L'assemblée étant au complet, Poirot se leva de son siège et salua poliment l'auditoire. — Mesdames, messieurs, comme vous le savez tous, je fus appelé par Mr John Cavendish dans le but d'éclaircir cette affaire. J'examinai immédiatement la chambre à coucher de Mrs Inglethorp qui, sur l'avis des médecins, avait été tenue fermée à clef. Elle était donc dans l'état précis où elle se trouvait au moment de la tragédie. Je découvris premièrement un fragment d'étoffe verte ; deuxièmement, une tache encore humide sur le tapis près de la fenêtre ; troisièmement, une boîte de poudre de bromure vide. Voyons d'abord le fragment d'étoffe verte. J'ai dit que je l'ai trouvé pris dans le verrou de la porte de communication entre la chambre à coucher de Mrs Inglethorp et celle de Misa Cynthia. Je remis ce fragment aux policiers, qui ne l'ont pas considéré comme d'une grande importance. Et ils ne l'ont pas reconnu pour ce qu'il était : un morceau arraché à un vêtement vert de travailleur agricole. Il y eut dans la pièce un petit remous d'excitation. — Or, il n'y avait à Styles Court qu'une personne qui travaillait la terre : Mrs Cavendish. Ce devait donc être Mrs Cavendish qui pénétra dans la chambre de la morte par la porte communiquant avec la chambre de Miss Cynthia. — Mais cette porte était verrouillée de l'intérieur ! m'écriai-je. A suivre D'après Agatha Christie