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Bande dessinée
Vers la relance du 9e art
Publié dans Info Soir le 05 - 10 - 2011

Rendez-vous n Le coup d'envoi de la 4e édition du Festival international de bande dessinée d'Alger (Fibda) a été donné, hier, à l'esplanade de Riad el-feth.
Placée sous le signe «Alger, bulles sans frontières», cette manifestation à laquelle prennent part, aux côtés de l'Algérie, près d'une quarantaine de pays, soit plus de 80 bédéistes, se veut, l'instant d'un festival, un espace de rencontre, donc d'échange et de partage d'expériences et ce, dans un souci, selon les organisateurs, de relance de la B.D en Algérie.
Lors de la cérémonie d'ouverture officielle de ce Festival qui propose un programme riche et varié en activités et ambitionne d'offrir aux bédéistes en herbe l'opportunité de se faire connaître, des prix d'honneur ont été remis à trois bédéistes.
Le Prix d'honneur a été décerné au bédéiste algérien Aïder, le Prix de la reconnaissance au fondateur du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, Francis Groux, et le Prix patrimoine a été remis, à titre posthume, au bédéiste-caricaturiste algérien Brahim Guerroui, assassiné le 4 septembre 1995.
La tenue du Festival suscite une question, à savoir la place qu'il occupe dans le paysage éditorial algérien ? Une interrogation qui en engendre une autre : y a-t-il une édition de bande dessinée ?
A proprement parler, il n'y en a pas encore. D'où d'ailleurs l'objectif du Festival.
C'est alors que le Fibda tient avant tout à relancer le 9e art.
Pour les organisateurs, de la première à cette présente édition, la quatrième, pas mal d'objectifs ont été atteints : il y a d'abord la revalorisation de cette discipline qui est d'ailleurs une littérature, longtemps marginalisée et ce, à travers des initiatives en direction des jeunes. En d'autres termes, le Festival se veut d'être à l'écoute des jeunes qui ne cherchent qu'à s'exprimer, donc à se faire entendre, à travers la bande dessinée. Lieu de rencontre, de dialogue et de débat. En effet, les anciens reviennent sur la scène avec notamment de nouvelles productions. Ils se sont remis au travail. Ils produisent à nouveau, alors qu'ils ont connu, pendant des décennies, la traversée du désert. D'autres, en revanche, sont honorés à titre posthume.
Le 9e art est relancé aussi à travers la jeune génération, dotée de talent, ayant un goût prononcé pour l'esthétique et jouissant d'une grande sensibilité artistique et d'esprit imaginatif. Ce sont des auteurs à la carrière prometteuse parce qu'ils sont simplement novateurs notamment dans le style, le dessin, la thématique. Il est vrai que, avant ce Festival, la bande dessinée n'existait pas sur le marché algérien – rappelons qu'à titre d'exception des initiatives de publications ont été entreprises, en 2003, par les éditions Enag dans le cadre de la manifestation L'«année de l'Algérie en France» – mais à partir de 2008, année de la tenue de la 1re édition du Fibda, l'on pouvait constater une relance de la B.D, même si le travail se fait encore timidement. La relance du 9e art se fait aussi à travers des concours lancés chaque année par le comité d'organisation du Festival. Il y a deux types de concours, celui réservé aux scolaires de 12 à 17 ans et celui des jeunes talents de 18 à 35 ans. A ces deux concours s'ajoute un autre, celui consacré aux professionnels qui ont été déjà édités ou qui souhaitent se faire éditer. L'objectif de ces concours consiste à aider les lauréats à créer. Des moyens financiers leur sont alors assurés. Cela revient à dire que le Festival soutient et accompagne les jeunes auteurs en herbe.
La relance du 9e art se fait également à travers des ateliers de formation. Il y a d'abord l'initiation au 9e art, ensuite l'apprentissage aux techniques de réalisation du film d'animation. Car entre bande dessinée et film d'animation, la relation est étroite, voire intime, puisque de nombreuses bandes dessinées ont – et sont toujours – adaptées au grand écran.
Si l'on compare la 1re et la 4e édition, l'on peut aussitôt souligner que beaucoup d'efforts ont été fournis notamment par le Commissariat du Festival en éditant une revue consacrée entièrement à ce type de littérature et qui a pour titre ‘El-Bendir', et également en encourageant les éditeurs – ils ne sont pas nombreux malheureusement à le faire – à se lancer dans l'édition d'albums de bande dessinée. Les éditions Dalimen ont relevé le défi en s'y engageant. Un défi, car là il s'agit, force est de le signaler, un risque, une entreprise hasardeuse. Parce que la bande dessinée est, contrairement à l'édition classique, onéreuse. D'autres éditeurs se sont joints à cette aventure, à l'exemple de Zlik, Labter, Dar El-Imen. Il y a aussi la traditionnelle Enag qui contribue à la promotion du 9e art, en instaurant de nouvelles habitudes quant à ce genre de littérature et donc à créer ou à augmenter, par là, le lectorat. Puisque l'objectif du Fibda est de susciter l'intérêt des éditeurs à prendre en considération – et en charge – le 9e art et à en faire un objectif, une priorité. Autrement dit, s'investir davantage pour inscrire pleinement et durablement la bande dessinée dans le paysage éditorial algérien. Le marché algérien de l'édition de bande dessinée est à ses premiers balbutiements. Et même si les initiatives dans ce sens sont plus au moins louables, il reste cependant beaucoup à faire dans ce domaine. Il suffit juste de volonté et que les éditeurs aient foi en ce qu'ils entreprennent.


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