Indignité - Il ne manquait que ces deux-là pour animer un énième scandale éclaboussant la vie déjà tumultueuse du MCA. ISadek Amrous et Abdelhamid Zedek, les deux hommes, se sont donnés en spectacle et se sont retrouvés au poste de police. Rien ne va plus au Mouloudia d'Alger – il faut se demander si un jour les choses sont allées dans le bon sens dans ce club. A la crise financière récurrente qui asphyxie chaque jour le vieux club algérois au point de provoquer des «grèves» et des bouderies en continu chez les joueurs, au bricolage érigé en mode de gestion et à l'instabilité au niveau de la barre technique de l'équipe première, ce sont encore une fois les dirigeants qui se donnent en spectacle. Comme si tout cela ne suffisait pas, il fallait bien aller au bout du scandale avec cette altercation qui a eu lieu mercredi dernier entre Sadek Amrous, président du CSA-MCA, et Abdelhamid Zedek, le président rétabli par la justice qui voulait à tout prix reprendre le siège de la villa de Chéraga. Honteusement, après les invectives et les insultes entre les deux hommes, ces derniers en sont même venus aux mains devant la porte de la Villa, ce qui a nécessité l'intervention des forces de l'ordre qui ont été obligées d'embarquer les deux dirigeants belliqueux. La situation devient très grave et atteint son paroxysme dans un club qui se clochardise chaque jour à cause du comportement de ses dirigeants qui, pour des intérêts sordides et une guerre de pouvoir, ont vraiment touché à son prestige et à sa crédibilité auprès de l'opinion sportive. Pour rappel, Amrous et Zedek s'adonnent à une guerre sans merci depuis plusieurs mois ce qui les a menés, bien évidemment, devant les tribunaux. Après moult démarches, Zedek obtient gain de cause devant la justice et se fait délivrer un agrément de la DRAG de la wilaya d'Alger, sauf que cette dernière n'a pas signifié la fin de fonction à Amrous, qui a refusé de quitter les lieux. Les tentatives de Zedek de reprendre le fauteuil de président du CSA, qui n'a rien à voir avec la SSPA-MC Alger, ont été vaines jusqu'à maintenant devant la résistance farouche de Amrous. Cela intervient à un moment crucial de la vie du club qui croule sous de lourdes dettes (plus de 16 milliards de centimes) et des caisses presque vides puisque les joueurs ont grondé depuis plusieurs jours pour recevoir leurs salaires. Ce n'est qu'à la dernière minute, soit la veille du départ vers Béjaïa pour affronter la JSMB en championnat et craignant une déroute certaine et une menace de «lever le pied», Omar Ghrib, le coordinateur de la section football, s'est empressé de trouver un peu d'argent chez des amis pour faire taire le vestiaire. La manigance MCA : un symbole clochardisé ! Devant cette cacophonie, des voix s'élèvent pour condamner ce qui arrive de scandaleux au Mouloudia, liant cela à l'arrivée imminente d'illustres inconnus italiens pour investir au club. «Tout ça, est manigancé c'est pour faire fuir les investisseurs et laisser le club entre les mains de ces indignes dirigeants qui l'ont complètement clochardisé», s'écriait un groupe de supporters rencontrés aux abords de la villa Chéraga. En effet, Edil Pellicano, la fameuse société qui devrait reprendre le club (du moins les deux tiers de son capital) et annoncée en grande pompe, n'a plus donné signe de vie, même si chaque jour la presse évoque l'obtention de visa de Sid Ali Aouf et son éventuel départ vers le pays du Calcio pour faire avancer un dossier ! L'effervescence qui règne dans les coulisses du Doyen n'est pas pour encourager un quelconque repreneur, surtout que certaines parties font tout pour faire capoter le projet comme ils l'ont fait par le passé avec Ali Haddad. Sadek Amrous n'avait d'ailleurs pas hésité à accuser les dirigeants Youssef Hassina, Omar Ghrib et Ahmed Lagoune d'avoir refusé la venue du patron de l'ERTHB, lorsque ce dernier avait eu des discussions très avancées, il y a deux ans, avec Rachid Marif. C'est dire qu'au MCA, il faut bien une opération d'assainissement qui touche tous les dirigeants incompétents qui ont terni l'image du club. La réaction Une pétition contre le club Le énième incident qui a eu pour théâtre la villa de Chéraga, siège du Mouloudia d'Alger, a fait réagir les riverains qui, cette fois, se sont dit décidés à monter au créneau et à déposer une pétition officielle auprès des autorités locales contre des voisins de plus en plus infréquentables. En effet, après l'altercation entre Zedek et Amrous aux alentours de la villa et les invectives indignes de deux dirigeants qui ont fusé, les voisins ne veulent plus rester les bras croisés et assister à des scènes désolantes qui dérangent la quiétude de ce quartier résidentiel et surtout la respectabilité des familles. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que des incidents pareils ont lieu, que ce soit entre dirigeants ou avec les supporters, voire entre fractions de supporters divisées entre partisans des uns et des autres clans. Combien de fois n'a-t-on pas assisté à l'intervention des policiers de la sûreté de daïra de Chéraga pour faire rétablir l'ordre dans ce coin de quartier, pourtant paisible. Un voisin rencontré, et qui a préféré garder l'anonymat, nous a déclaré : «J'avais beaucoup de respect pour ce club et ses hommes, mais plus maintenant. Au lieu que cette villa serve vraiment de siège sportif d'une association digne et prestigieuse, au passé glorieux, elle est devenue le lieu de tous les dépassements et l'endroit où se rencontrent et se chamaillent des voyous de tout bord. Il y en a marre ! Croyez-moi, on va sérieusement réagir, quitte à aller en justice». C'est le sentiment qui se dégage de tous les voisins des Mouloudéens. La barre technique Toujours à la recherche d'un entraîneur Le MCA aura un nouvel entraîneur dans «une semaine à dix jours» pour remplacer Abdelhak Benchikha, démissionnaire à l'issue du match nul concédée face au NAHD (1-1), pour le compte de la 4e journée du championnat, a-t-on appris, hier, vendredi, auprès du vieux club algérois. En attendant la nomination du successeur de Benchikha, l'intérim est assuré par le duo Abdelhak Meguelati-Rachid Malek, qui dirigera l'équipe ce samedi, à l'occasion du déplacement à Béjaïa, comptant pour la 5e journée du championnat de Ligue 1. Pour ce qui est du nom du futur coach du MCA, la direction compte ratisser large pour dénicher un entraîneur d'envergure, selon les propos d'un responsable du Doyen. «L'équipe aura un entraîneur d'envergure à la mesure de sa dimension, on va essayer de trouver quelqu'un qui puisse permettre au club d'amorcer un vrai départ», précise cette source, rappelant au passage qu'aucun entraîneur n'a été officiellement contacté par la direction. Selon la presse spécialisée, le nom de l'ancien sélectionneur national, le Français Jean-Michel Cavalli, a été évoqué comme possible futur entraîneur, idem pour Djamel Menad et Noureddine Zekri. Pour rappel, la direction du Mouloudia avait espéré le retour de Benchikha à de meilleurs sentiments, avant que l'ancien coach du Club Africain, ne décide de camper sur ses positions. JSK Le dossier de Zarabi sera déposé demain Le dossier de l'ancien défenseur international algérien, Abderraouf Zarabi, sera déposé, demain, dimanche, par la JSK, au niveau de la Ligue de football professionnel (LFP), pour pouvoir être qualifié au sein de sa future équipe, a-t-on appris, hier, vendredi, auprès d'une source proche du club kabyle. Zarabi (32 ans) espère bénéficier d'une dérogation pour pouvoir être qualifié comme le stipule la loi relative aux joueurs internationaux au chômage. L'ancien défenseur de Nîmes Olympique (National/France), est rentré mercredi en Algérie, en provenance de France afin de conclure avec le club phare de Djurdjura. Toutefois, le joueur devra attendre les résultats du contrôle médical pour pouvoir apposer sa signature au bas du contrat qui devrait le lier à la JSK. Il était sur le point d'opter pour la formation de Beni Yass (Emirats arabes unis), avec laquelle il avait effectué des essais la semaine dernière, mais un différend financier a surgi et a fait échouer le transfert, selon son agent. Zarabi devrait ainsi retrouver le championnat algérien, après l'avoir quitté il y a de cela huit ans. Son dernier club en Algérie était le NAHD. En France, Zarabi avait porté les couleurs de plusieurs formations, à l'image d'Ajaccio, de Gueugnon et de Nîmes, son dernier club qu'il a quitté, à la suite de sa relégation en National, à la fin de la saison dernière, rappelle-t-on.