Serait-ce le retour en force du transport public ? Tout semble l'indiquer. Caractérisé, au cours de ces dernières années, par l'anarchie, l'improvisation et la mauvaise gestion du peu de moyens mobilisés, ce secteur est appelé à connaître bientôt des jours meilleurs. Outre le métro et le tramway , la Sntv viendra apporter sa pierre à l'édifice. L'année 2014, sonnera-t-elle le glas de l'anarchie qui règne dans les transports publics ? Après le métro, le tramway et la mise à niveau de l'Etusa, les pouvoirs publics pour faciliter le déplacement des usagers, préparent un ambitieux plan de redressement de la Société nationale de transport des voyageurs (Sntv). Ce géant qui n'a pas longtemps survécu à la concurrence déloyale du privé, va refaire surface en 2014 pour couvrir l'ensemble du territoire national. C'est ce que nous apprenons auprès d'une source crédible au niveau du ministère des Transports. «L'objectif de relier les villes du pays entre elles, et mettre un frein à l'anarchie dans les transports publics, est prévu pour l'année 2014. L'autoroute Est/Ouest est venue pour permettre à la Sntv de reprendre son souffle et assurer un transport moderne aux usagers qui se déplacent par voie terrestre», précise notre source. Ce n'est pas tout, puisque l'opérateur privé devrait s'aligner avec l'application rigoureuse de la réglementation en matière de transport. «La réglementation est claire et plus aucun transporteur ne pourra y échapper. Pour pouvoir exercer dans le créneau, chaque transporteur devrait posséder une flotte qui assure le déplacement d'au moins 120 voyageurs, soit deux autobus au minimum», explique notre interlocuteur. Pour ne pas fermer définitivement ce créneau au privé, notre source nous fait savoir que les transporteurs peuvent s'organiser en coopérative avec un siège social commun. «Il n'est pas exclu pour les transporteurs de s'organiser pour réunir les conditions d'exercer ou, dans le cas contraire, se mettre sous la tutelle d'un transporteur professionnel», ajoute notre source. Pour faire la grande «lessive» dans le secteur des transports qui a longtemps profité des largesses de l'administration, le ministère en charge du secteur a encore planifié une nouveauté à l'orée de l'année 2014. Les J5, ces microbus qui se prêtent mal au transport du porte à porte, risquent d'aller au garage. En matière de transport urbain, ce sont toutes les villes du pays qui vont bénéficier de l'importante enveloppe financière injectée par les pouvoirs publics. «Nous allons élargir les réseaux urbains à l'ensemble des wilayas du pays», ajoute notre interlocuteur. Celui-ci nous fait part d'une autre nouveaute : la billetterie unique, un projet également à l'étude. Avec ce système, l'usager pourra, avec un seul billet, prendre aussi bien le train que les autobus de l'Etusa. «C'est le système de la correspondance», nous dit-on. Une autre nouveauté, et pas des moindres, est déjà mise en application depuis hier. Le transporteur historique de la capitale, s'est doté d'une auto-école pour former et recycler ses chauffeurs. Une première dans les annales de cette Epic. Une nouvelle gare au Ruisseau L'Etusa qui a perdu presque l'intégralité de ses infrastructures, a bénéficiée d'un lot de terrain pour réaliser sa gare centrale au niveau de Ruisseau face à la cour d'Alger. La réalisation de cette gare est cédée à l'Egctu, une Epic de la wilaya d'Alger. L'emplacement de cette station semble être judicieux, «puisque c'est le point de chute, aussi bien pour les usagers du métro, du tramway que ceux des autobus de l'Etusa», déclare notre source.