Notre pays cédera-t-il un jour sa 4e place dans le triste palmarès mondial des accidents de la circulation ? A en croire les chiffres, il semble bien que non. Et le plus dramatique dans ce fléau c'est que toutes les mesures prises n'arrivent pas à y changer quelque chose, sachant que les causes sont en majorité humaines (excès de vitesse, téléphone portable, dépassements dangereux…). Selon le bilan de la Direction générale de la sûreté Nationale (Dgsn), quarante-huit personnes ont été blessées dans 60 accidents survenus durant la période allant du 1er au 15 octobre. Pour le mois de septembre 2011, il a été déploré 75 décès et 2 023 blessés sur les routes, en majorité en zones urbaines, une situation toujours catastrophique bien que le nombre de décès ait reculé de 16 par rapport au mois d'août. Selon un communiqué des services de la Dgsn, le facteur humain est constamment à l'origine des cas d'accidents corporels. A titre indicatif, durant le mois de septembre 2011, il a été relevé 1 593 cas dus à la négligence des usagers. En matière de lutte contre l'insécurité routière, pour la période considérée, la Dgsn a relevé 4 703 délits routiers, 1 350 infractions de coordination, 3 054 immobilisations, 1 185 mises à la fourrière, 36 795 amendes forfaitaires et 7 171 cas de retrait de permis de conduire. La route affiche toujours ces chiffres macabres qui font réellement peur. Durant le seul premier trimestre de l'année en cours, le bilan est effarent. Pas moins de 758 personnes ont trouvé la mort et 8 412 autres ont été blessées dans 4 906 accidents de la circulation survenus à travers tout le territoire national. S'il faut encore revenir en arrière, la situation est également alarmante. En l'espace de trois ans, 14 000 personnes ont été tuées sur les routes algériennes, sans compter le nombre effarant de blessés. En outre, à titre comparatif pour mesurer la gravité de la situation, durant la période allant du 30 décembre au 19 janvier, 164 personnes ont trouvé la mort et 1 636 autres ont été blessées dans 956 accidents de la circulation. Des chiffres record qui placent l'Algérie en 4e position au monde dans le classement des pays où les routes sont les plus meurtrières et en tête du classement dans le monde arabe ! Toutefois, l'année 2008 reste sans doute l'année la plus meurtrière avec 4 422 décès dans 40 481 accidents qui ont fait 64 708 blessés. Concernant le nombre de blessés, c'est la wilaya d'Alger qui détient encore la première place, viennent ensuite Sétif et Bordj Bou-Arréridj. Tindouf ferme la marche avec 102 accidents causant la mort de 13 personnes et 199 blessés. Les zones rurales sont les plus touchées par ce phénomène. Ainsi, sur les 40 481 accidents enregistrés sur tout le territoire national, 22 947 se sont produits en zone rurale. Concernant le nombre de décès, l'écart entre la zone urbaine et la zone rurale est flagrant. Sur un total de 4 422 décès, 3 662 cas sont dénombrés en zone rurale, qui enregistre 44 209 blessés sur un total de 64 708.