Les accidents de la route continuent d'être le premier facteur de la mort en Algérie. C'est-à-dire que les accidents de la circulation routière provoquent nettement plus de décès que le terrorisme et les maladies telles que le cancer et le sida. Selon les bilans émanant de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale, on a dénombré pas moins de 2607 morts durant les huit premiers mois de l'année 2011. Le premier bilan émanant de la Gendarmerie nationale indique que rien que pour les premiers 8 mois de l'année, 2 516 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la circulation routière à travers le territoire national. Le rapport de la gendarmerie relève une hausse de 595 morts (+30,97%) et de 8471 blessés (+38,56%) par rapport à l'année dernière. S'agissant du nombre d'accidents, l'augmentation est de 4393 accidents (+35,41%), sachant que 12 407 accidents de la route ont été enregistrés durant les 8 premiers mois de l'année 2010, contre 16 800 pendant la même période en 2011. De son côté, le bilan de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) indique que, durant le mois d'aout dernier, 1513 accidents de la circulation routière ont causé la mort de 91 personnes et des blessures à 1801 autres. Pour lutter contre ce fléau, la DGSN a placé ses effectifs à travers le territoire national afin de veiller à la bonne conduite et à la sécurité routière. Elle a enregistré durant le même mois, 31 816 infractions dont 4149 liées aux personnes conduisant sans permis et sans assurance. 5389 permis de conduire ont été retirés et 928 véhicules ont été mis en fourrière. Il faut noter que la plupart des accidents sont motivés par l'excès de vitesse, le non-respect de la priorité et le code de la route et les défaillances mécaniques. Il est regrettable qu'après les dispositions prises pour limiter les accidents, notamment les retraits de permis et les amendes forfaitaires, on continue d'enregistrer des morts par milliers sur nos routes. Il est temps que la Gendarmerie nationale et la Sûreté nationale pensent mettre un système de lutte contre les auto-écoles et les examinateurs qui «vendent» en toute impunité les permis de conduire à des jeunes qui ne savent même pas tenir un volant au lieu d' améliorer les méthodes d'apprentissage.