Résumé de la 12e partie n Kenza subit comme un supplice la cérémonie des fiançailles, qui sont pourtant grandioses et qui font l'admiration des convives. C'était une cérémonie magnifique ! s'exclame Nadia. — Oui, dit Slimane, tu t'es montrée à la hauteur ! La petite Nadjiba y va de son commentaire : — Les femmes étaient éblouies... Toutes admiraient Kenza. — C'est qu'elle était très belle ! dit Nadia. Dans son enthousiasme, elle prend sa fille dans ses bras et la serre contre elle. — Je suis fière de toi, très fière ! — Vous avez vu la salle ? dit Slimane, il paraît que c'est la plus chère de la ville. — J'ai discuté avec les employés, dit Fouad, elle fait vingt millions de centimes ! — Vingt millions de centimes ! s'exclame Slimane, c'est plus que je ne gagne en une année ! — L'oncle est riche, dit Nadia. — Riche et généreux, dit Slimane. — C'est ça, dit Kenza, parlez argent ! Parlez prestige ! Il n'y a que cela qui vous intéresse ! — Et la bague de fiançailles ? dit Nadia, elle doit coûter une fortune ! Elle prend le doigt de Kenza et la regarde : — Au moins cinq millions ! Slimane se penche. — ça ? ça va chercher dans les sept à huit millions ! Fouad regarde à son tour : — ça coûte tant que cela, ces bidules ? Il ricane : moi, quand je me marierai, je me contenterai d'un tout petit anneau ! Sa mère le repousse. — Petit avare ! — Je n'aurais jamais assez d'argent pour acheter ces bidules ! continue Fouad. Kenza le regarde et lui dit, avec un sourire plein d'ironie. — Tu demanderas à l'oncle Boualem de t'acheter une bague pour ta fiancée ! L'adolescent la regarde, surpris par cette réplique. Mais Kenza continue, acerbe : — Tu demanderas aussi à l'oncle de te choisir une fiancée ! — Qu'est-ce que tu racontes ? dit Fouad. — Fais attention qu'il ne te choisisse une fille laide ! Qu'il ne te joue pas le même tour qu'à moi ! Slimane et Nadia se regardent sans rien dire. — Je peux me retirer ? dit la jeune fille. — Oui, dit Nadia. Elle s'en va. Elle la rappelle. — Je voulais te dire que tu étais magnifique. Elle hausse les épaules et va dans sa chambre. Elle entend Fouad faire cette réflexion : — Celle-la, elle a l'art de tout gâcher ! — Ne l'irrite pas, dit Slimane. (à suivre...)