Directive - Les entreprises de construction sont sommées, dans un délai de 6 mois, d'ouvrir leurs portes aux jeunes universitaires pour les intégrer au monde du bâtiment. Ce message clair a été adressé, jeudi, par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, à l'ensemble des chefs des entreprises nationales relevant du portefeuille de la SGP/Indjab. Lors de la réunion d'évaluation de l'état de mise en œuvre des engagements pris par la SGP /Indjab, Noureddine Moussa s'est montré intransigeant dans son discours quant au volet du développement des ressources humaines : «Nous exigeons le rajeunissement du personnel au niveau des entreprises». Il a mis l'accent sur le rajeunissement de l'encadrement et a menacé les décideurs au niveau des entreprises publiques : «Ne vous cachez pas derrière cette histoire liée au manque d'expérience chez les nouveaux diplômés. Vous êtes censés les former et les encadrer», a déclaré le premier responsable du secteur. Et d'ajouter : «L'Etat a mis le paquet pour le développement et la modernisation des entreprises de réalisation de logements, l'enveloppe dégagée est de l'ordre de 4 500 milliards de dinars, soit 60 milliards de dollars pour le programme quinquennal 2010-2014, notamment de 2 millions de logements». Le ministre a également relevé le problème de certaines spécialités au niveau de quelques départements qui ne sont même pas assurées. La deuxième directive de Noureddine Moussa au sujet de développement des ressources humaines a trait à l'organisation des chantiers. «Nos chantiers sont anarchiques», a-t-il dit. «Il est de votre devoir d'assurer les meilleures conditions de travail à vos employés, surtout en matière de sécurité, et je vous demande sérieusement de faire en sorte qu'ils soient respectés». Le ministre a, en outre, souligné la nécessité de la réhabilitation du vieux bâti par des entreprises algériennes spécialisées. «Les entreprises privées ou publiques peuvent s'orienter vers ce marché par la formation». «Aucune suite n'a été donnée aux 6 appels d'offres lancés à Oran», se désole-t-il. «Le sud du pays est dépourvu d'entreprises de construction, il faut mettre les moyens nécessaires pour régler ce problème, a renchéri Noureddine Moussa, l'Etat est en droit d'exiger de ces entreprises plus de performance et d'implication pour une meilleure qualité dans la réalisation, eu égard aux efforts consentis par les pouvoirs publics pour leur assainissement et leur restructuration.»A cet effet, une opération d'assainissement qui entre dans le cadre de la relance du secteur du bâtiment, a été initiée par les pouvoirs publics en direction des entreprises affiliées à la SGP-INDJAB pour un montant de 21 milliards de dinars. Un programme d'investissement de l'ordre de 25 milliards de dinars a également été initié en leur faveur pour l'acquisition d'équipements de production et d'engins pour la réalisation des plans de charge de gré à gré portant sur la réalisation de 29 500 logements.