Déjà aux prises avec sept milliards d'humains, les ressources de la terre seront soumises à une tension insupportable lorsque la population passera à 9 milliards en 2050, et seule une révolution dans l'utilisation de l'énergie, l'eau et la terre permettra d'éviter la catastrophe. Le 31 octobre, la population mondiale aura officiellement franchi le cap des sept milliards d'habitants. Avec l'accroissement de notre espèce, les ressources ont été mises à mal, que ce soit l'eau potable, la richesse des sols et des mers ou les forêts. Si l'on continue au rythme actuel, il faudra, d'ici à 2030, une seconde planète pour satisfaire les appétits et absorber les déchets de la nôtre. Le charbon, le pétrole et le gaz ont favorisé notre prospérité, mais produisent aussi des gaz à effet de serre, modifiant notre climat et mutilant les écosystèmes qui nous nourrissent. «De la flambée des prix de l'alimentation aux effets pervers du changement climatique, nos économies sont confrontées à la réalité des années de dépenses au-dessus de nos moyens», a souligné le président de GFN, Mathis Wackernagel. Le coordinateur de la prochaine Conférence de l'ONU sur le développement durable en juin, le confirmait : «En 2030, avec un milliard d'habitants de plus sur terre, la question sera de savoir comment assurer la sécurité alimentaire et fournir les services essentiels à ce milliard de gens pauvres sans toucher à plus de terre, plus d'énergie et plus d'eau.»